Le pot aux roses a été découvert lors d’une mission de contrôle diligentée par la direction générale.
L’affaire Ministère public et État du Cameroun (Port autonome de Douala) contre Yanga Pierre est pendante devant la collégialité des juges du Tribunal criminel spécial depuis novembre 2020. La magistrate Siéwé Yvette préside la collégialité du tribunal. Le banc du Ministère public (l’accusation) est occupé par les avocats généraux Téghim Jean-Claude et Ngoupah Napoléon
À l’époque des faits, Yanga Pierre, seul accusé dans cette cause, était caissier secondaire au Pad depuis le 17 mars 2014. La caisse principale était tenue par dame Kofana
Les différentes missions de contrôle ont séjourné au Pad du 19 mars 2014 au 31 décembre 2017. Tous les comptes bancaires, les documents comptables rattachés à la caisse secondaire ont été passés au peigne fin. Sentant le mauvais vent venir, l’accusé Yanga qui n’avait pas signé les différents PV de mission de contrôle va abandonner son poste le 4 juillet 2017 sans effectuer la passation de service. Nonobstant cette fugue, une demande d’explication lui sera adressée à Yaoundé.
Par ordonnance du 13 novembre 2020 du Juge d’instruction du Tribunal criminel spécial (TCS), Yanga Pierre a été renvoyé devant les juges de ladite juridiction à l’effet d’être jugé pour détournement de biens publics (DBP) de la somme de FCFA-583.757.093 au préjudice du Port autonome de Douala (PAD), entreprise publique dont l’État détient la majorité du capital. Les faits sont prévus et réprimés par les articles 74 et 184 (al.1) du Code de procédure pénale camerounais du 12 juillet 2016. À l’orée de la procédure, l’accusé Yanga a plaidé non coupable.
Au cours de la procédure, le Ministère public (l’accusation) a fait auditionner ses témoins dont sieur Amabo, chef service à la direction financière et comptable du Pad. À l’audience de céans, le Ministère public a versé au dossier de procédure plusieurs pièces dont le rapport d’audit et l’ensemble des comptes bancaires de l’entité. Lesdites pièces ont été admises au dossier de procédure comme pièces à conviction. La prochaine audience sera consacrée à l’interrogatoire de l’accusé