Port de Douala-Bonabéri : 2 000 emplois créés en moins de cinq ans

Le top management du Pad se félicite des retombées du processus de nationalisation

Thu, 17 Aug 2023 Source: Mutations n°5889

La politique d’employabilité des jeunes telle que structurée par le gouvernement dans la Stratégie nationale de développement 2020- 2030, est en cours d’implémentation par le Port autonome de Douala (Pad) depuis fin 2019, ponctuée notamment par l’arrêt de la concession du terminal à conteneurs, gérée pendant 15 ans par le consortium Bolloré-Maersk, à travers Douala International Terminal (DIT).

Une reprise en main qui permet au le Pad de nationaliser ou de reprendre à son propre compte via des régies, plusieurs activités sur la plateforme portuaire de la capitale économique du Cameroun. C’est ainsi que le Pad, malgré un bras de fer avec l’ancien concessionnaire, a créé la Régie du terminal à conteneurs (Rtc) pour poursuivre les activités de DIT, non sans avoir réquisitionné au passage près de 400 employés de cet opérateur. Le directeur général du Pad, Cyrus Ngo’o, dans une interview accordée au journal l’Action, explique cette initiative bénéfique pour la jeunesse.

«Avec la reprise en main de certains pans d’activités, le Port autonome de Douala a considérablement contribué à la politique d’emploi de notre gouvernement. En moins de 5 ans, le Pad a créé près de 2 000 emplois, offrant ainsi des perspectives nouvelles à notre jeunesse », confie-t-il. Dans le but de sécuriser le port, l’entreprise a également créé Douala Port Security (DPS).

Cette régie chargée de la sécurisation de l’espace portuaire a recruté plusieurs centaines de jeunes, qui ont par la suite été formés avec le concours d’une unité d’élite de l’armée camerounaise. «Hier poreux et dangereux à certains égards, le port de Douala-Bonabéri est devenu sinon le port le plus sûr de la côte ouest-africaine, du moins parmi les plus sûrs », se satisfait le Dg Cyrus Ngo’o. Dans la même veine, la Régie du dragage a vu le jour, avec d’importants recrutements à la clé, pour reprendre pour le compte du Pad l’activité d’entretien du chenal du port, jadis confiée à des opérateurs étrangers.

« L’activité de dragage est tenue par des Camerounais. Leur engagement permet au Pad de faire des économies de près de 9 milliards Fcfa par an, là où les multinationales faisaient dépenser plus de 10 milliards Fcfa par an au Pad, et cela pendant 15 ans », apprécie Cyrus Ngo’o. Sur la foi des chiffres révélés par le Dg du Pad, le volume d’emplois créés au port de Douala ces dernières années est une contribution importante à la lutte contre le chômage, lequel sévit à l’état endémique au Cameroun.

Selon les données officielles, ce phénomène touche environ 6% de la population du pays en capacité de travailler. La proportion de la population en situation de sous-emploi, elle, atteint environ 70% de la population active.

Source: Mutations n°5889