Dans un communiqué signé le 17 janvier 2018, le Premier Ministre annonce sa décision de retirer l’attribution de l’exploitation du terminal polyvalent du Port Autonome de Kribi (PAK) au consortium Necotrans et KPMO. La raison, « défaut de signature dudit contrat de partenariat et de ses annexes conformément aux dispositions de règlement de l’appel d’offres », renseigne Philemon Yang.
Cette gestion remet à zéro la question de l’exploitation du terminal polyvalent du PAK à un mois de l’arrimage des premiers bateaux commerciaux. A ce jour, l’on ne sait pas toujours qui est le futur adjudicataire de ce marché très important dans la gestion du PAK. Dans son édition du 23 janvier 2018, La Nouvelle Expression (LNE) revient sur les batailles autour de l’exploitation du terminal polyvalent.
Après le lancement du premier appel d’offres en 2008, fait savoir LNE, « c’est en faveur du philippin ICTSI que la commission chargée de la sélection du concessionnaire avait tranché, jugeant leur offre économiquement plus avantageuse pour le Cameroun et la sous-région Afrique centrale. Mais les résultats de ladite commission ne sont pas validées et la décision envoyée à la présidence pour validation ».
Des années plus tard, le Président de la République décide de l’attribution du marché. C’est le consortium Necotrans (français) et KPMO (camerounais). Mais sur le terrain, le mariage ne se déroule pas bien. KPMO accuse Necotrans de vouloir l’évincer. Les français à leur tour, accusaient les Camerounais de ne pas être prêts financièrement à porter le projet.
Au bout de longs mois de discussions, un conseil d’administration se tient à Douala le 3 avril 2016 et le consortium Necotrans-KPMO crée la société TPK. Trois ans plus tard, c’est donc le retour à la case départ. En attendant peut-être le lancement d’un nouvel appel d’offres, Gabriel Manimbem, membre du groupe KPMO et membre du conseil d’administration de TPK indique qu’ils sont prêts à faire à nouveau partie du projet.