Pourquoi les délestages sont de retour

Electricité Camer Photo utilisée juste a titre d''illustration

Thu, 17 Mar 2016 Source: cameroon-info.net

Les délestages sont de retour à Yaoundé et dans les grandes villes du Cameroun. Dans son numéro du 14 mars 2016, le quotidien Mutations fait savoir qu’«un incident survenu le 12 mars dernier sur l’un des transformateurs du poste d’Oyomabang à Yaoundé,  a mis hors service tout le poste. Le diagnostic, qui ne surprend personne puisqu’il est  connu depuis juin 2014, fait état de ce que le transformateur affecté est avarié ».

A en croire le journal, « cet  équipement fait partie des 18 transformateurs surchargés et dans un état critique, recensés il y a plus de deux ans. On comprend donc d’où provient le regain  des perturbations graves que connaissent les régions du Centre et du Sud. Comme pour ne pas arranger les choses, le transformateur de Ngousso, qui dessert plusieurs quartiers du nord et de l’est de la capitale, est saturé depuis peu ».

A côté de cela, « les travaux sur la ligne 90 Kv Logbaba-Bassa-Deido-Bonabéri, qui s’achèvent théoriquement le 23 mars prochain. Les perturbations à Bonabéri (Douala), l’Ouest, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest ont également pour origine ces travaux. Un arbre tombé sur la ligne de 225 Kv reliant Bekoko, Nkongsamba et Bafoussam après un feu de brousse le 07 mars, a provoqué la rupture du câble ».

« Dans le Nord-Ouest et l’Ouest, des incidents ont été signalés dans les postes de Bamenda et Bafoussam. Même la partie septentrionale du pays n’est pas épargnée par la « furie » des installations obsolètes dont a hérités Eneo d’Aes/Sonel  en 2013. La  faible pluviométrie, en 2015,  dans le bassin versant de la retenue de Lagdo (Nord) a  pour conséquence immédiate la difficulté de desserte en continue  de l’énergie électrique dans l’ensemble du Grand-Nord ». Dans l’urgence, Eneo est  contraint de pratiquer le rationnement de l’énergie

A en croire Théodore Nsangou, Dg d’Electricity Development Corporation (EDC) tous les transformateurs installés aussi bien à Yaoundé qu’à Douala sont surchargés. « Conséquence : 30% de l’énergie produite est perdue dans le réseau de transport (14% selon Eneo) », dit Mutations.

Source: cameroon-info.net