Selon la dernière édition du « Tropical Timber Market Report », que vient de publier l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), les exportations du bois camerounais vers la Chine ont augmenté au cours de ces derniers mois, et se sont encore accélérées depuis la fin de la grève des dockers au port de Douala, qui assure plus de 90% des échanges du Cameroun avec l’extérieur.
Le même rapport précise que sur l’ensemble de la région Afrique centrale, les stocks de bois, notamment de Sapeli, sont élevés, avec notamment la production de la République du Congo, qui attend d’être expédiée vers la Chine et d’autres pays étrangers, via le port de Douala.
Selon les ONG, l’augmentation des exportations du bois camerounais et celui en provenance de certains autres pays africains vers la Chine n’est pas fortuite. « L’orientation des exportations vers le marché chinois tient au fait qu’il n’existe pas véritablement un mécanisme contraignant d’assurance de la légalité des bois et produits dérivés entre la Chine et les pays producteurs », soutient notamment la Plateforme forêt et communauté dans un récent rapport.
Selon les statistiques de cette organisation, «près de 2,5 millions de m3 de produits forestiers» camerounais ont été exportés vers la Chine au cours de la période 2009-2014. Environ 85% de cette cargaison était constitué du bois en grumes, précise-t-elle.