Sur les 253 artisans qui se sont enregistrés dans les six communes du Département du Wouri pour la quatrième édition du salon départemental de l’artisanat, 207 y ont effectivement pris part du 21 au 24 octobre 2015 au quartier Bonapriso à Douala.
Regroupés en 15 filières (Agropastorale, textile, métier bois, sculpture, peinture, stylisme, vannerie, etc), ils avaient non seulement la possibilité de présenter et commercialiser leurs créations mais aussi d’être sélectionnés parmi les 40 artisans qui représenteront le département du Wouri au prochain salon régional de l’artisanat.
Organisé par le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), le salon départemental des artisans du Wouri rentre dans le cadre des préparatifs du Salon International de l’Artisanat du Cameroun (SIAC) qui aura lieu l’année prochaine. Sur les plus de deux cent exposants du Wouri, 40 ont été sélectionnés pour le prochain salon régional, dont les vainqueurs représenteront le Littoral au niveau national.
«Il est question de permettre aux artisans l’esprit de l’émulation, de la créativité et du dépassement de soi. Non seulement, on vient compétir, on vient aussi se comparer aux artisans qui font soit même dans le même domaine ou dans les domaines différents.» Explique Dora-Ortense Beondo, délégué départemental du Minpmeesa pour le Wouri qui coordonnait les activités sur le terrain.
Les artisans qui saluent cette initiative la trouvent cependant très insuffisante pour résoudre les nombreux problèmes auxquels ils font face dans leur domaine d’activité. «Les artisans au Cameroun ne sont pas pris en considération. L’artisan camerounais est pauvre. Il faut que l’artisan ait un endroit où il peut présenter ses œuvres tous les jours.
Qu’il n’attende pas les occasions comme des salons parce que l’artisan a besoin de se vendre au jour le jour. Et il a envie de produire au jour le jour», regrette Célestin Nkwetchoua, peintre. Et d’ajouter: «On prend les affaires de l’artisanat avec trop de légèreté alors que ce que j’ai constaté avec fierté, c’est que la Communauté Internationale accorde beaucoup de crédit à l’artisanat camerounais. Je continue à dire que l’artisanat camerounais est un gisement qu’on refuse d’exploiter.».