Le bilan des opérations de désactivation des cartes SIM non identifiées au Cameroun depuis le 1er juillet 2016, date prescrite aux opérateurs par le gouvernement pour suspendre de leurs bases de données les SIM non identifiés, se chiffre à près de 3 millions de cartes SIM sur près de 18 millions d’utilisateurs de téléphone mobile dans le pays, a-t-on appris de sources autorisées.
Le plus grand nombre de numéros suspendus revient à la filiale française Orange-Cameroun avec près de 2 millions de cartes SIM désactivées, selon les responsables de cette entreprise, tandis qu’à la filiale du géant sud-africain Mobile Telephon Network (MTN) ce sont environ 700 000 cartes SIM non identifiées qui ont été désactivées à ce jour, selon des sources internes à l’entreprise.
Le reste de cartes SIM désactivées, soit près 200 000, sont revenus au troisième opérateur Nexttel, filiale du vietnamien Viettel, à quoi il convient d’ajouter l’opérateur public, la Cameroon telecommunications (CAMTEL), l’unique opérateur du téléphone fixe du pays.
Toutefois, ainsi que l’attestent des communiqués diffusés dans les médias, ces opérateurs continuent de permettre aux abonnés retardataires de se faire identifier. Ainsi, les puces téléphonique désactivées sont réactivées, pour permettre à leurs détenteurs de pouvoir à nouveau émettre des appels, envoyer des Sms ou surfer sur internet.
Le 30 juin dernier, sur prescription du ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL) les opérateurs de la téléphonie en activité dans le pays ont bouclé une énième campagne d’identification des abonnés.
Les directives gouvernementales surviennent dans un contexte d’insécurité dans lequel des téléphones portables ont souvent été utilisés pour commettre des attentats kamikaze par le groupe terroriste nigérian Boko Haram, et au moment où des phénomènes tels que la fraude à la Sim Box vont grandissants au Cameroun.