Pourquoi la construction de l’usine de montage et d'assemblage de véhicules piétine?
Certains caciques sont accusés de vouloir bloquer ce projet estimé à 92 milliards de FCFA alors que la venue des premières voitures test est annoncée pour décembre prochain.
Le 13 octobre dernier, la Cameroon Automotive Holding Compagnie (CAHC), entreprise sino-camerounaise a réuni la presse pour entre autres, faire le point sur les problèmes qui freinent l’évolution des travaux de construction de l’usine de montage et d’assemblage de véhicules légers et lourds de Kribi.
Malheureusement, si cette nouvelle semble réjouir les potentiels consommateurs, il n’en demeure pas moins que l’inquiétude reste perceptible quant au chapelet d’obstacles qui pourraient retarder l’arrivée de ces véhicules à la date prévue. D’après le quotidien Le Messager du mercredi 18 octobre 2017, il s’agit entre autres des négociations inachevées entre la CAHC qui sollicite une imposition douanière de 5% sur chacun des 5000 véhicules test dont la venue est prévue pour le mois de décembre prochain, alors que le Gouvernement, lui penche pour un taux plus élevé.
A côté de cela, bien que le Gouvernement ait octroyé un site d’implantation au sein du complexe industrialo-portuaire de Kribi, « les formalités liées à l’acquisition de ce terrain sont sur la bonne voie mais ne sont pas encore achevées. C’est dire que nous ne savons pas encore exactement quand nous allons prendre possession du site et commencer les assemblages », confie Patrice Bienvenue Ngue, Business Development Supervisor du CAHC.
Une assurance qui semble embarrasser le PCA de cette entreprise, Lu Fuqing qui reste sceptique quand à la mise en œuvre de ce projet dont l’autorisation d’implémentation a pourtant été validée depuis quatre ans. Pour certains observateurs, le nœud du problème semble être la bataille sur de gros appétits. Il faut noter que le projet de construction de cette usine est évalué à 92 milliards de FCFA, un montant qui semble avoir aiguisé les appétits de certains hauts responsables en service à la présidence de la République, la Primature et même dans le sérail, peut-on lire dans le journal.
« C’est un problème de gros intérêts politiques. L’usine aiguise de gros appétits et chaque cacique veut y faire un hold-up, commencer à viser les gros bénéfices alors même qu’elle n’a pas encore prospéré. « Il y a des personnalités tapies dans l’ombre, mais très haut placées qui brouillent les cartes afin d’annihiler le processus », confie sous cape, un homme politique.