Pour les partenaires techniques au développement, la capacité du Cameroun à gérer des fonds alloués à la réalisation des projets s’avère insuffisante.
Une insuffisance qui se manifeste notamment à travers des délais anormalement longs pour le démarrage effectif des activités des projets d’une part et d’autre part, la faiblesse du taux des décaissements.
L’information a été communiquée par les responsables de la Caisse autonome d’amortissement du Cameroun (CAA), qui préparent actuellement un séminaire de sensibilisation et de vulgarisation du manuel des procédures simplifiées et du système d’information pour la gestion des projets de l’Etat. Ce sera le jeudi 3 septembre prochain à Yaoundé.
En effet, face au constat accablant des partenaires au développement, la CAA a entrepris une étude ayant pour objectif d’identifier les principaux obstacles à une meilleure capacité d’absorption de l’aide extérieure destinés au financement des projets. Laquelle a abouti à la mise en place d’une plate-forme pour la gestion des fonds d’emprunts et d’un manuel de procédures simplifiées.
La CAA assure que « la pertinence et l’efficacité de cette nouvelle plate-forme de gestion des projets dans leurs phases de décaissements ayant été validées, la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds multilatéraux finançant actuellement des projets au Cameroun ont marqué leur intérêt pour son utilisation immédiate ».
D’où le séminaire de vulgarisation en vue, placé sous le parrainage du ministre des Finances. Cet atelier s’adresse à tous les acteurs du domaine de la gestion des projets au sein de l’Etat, dont les ministères sectoriels et les bailleurs de fonds.
Il est à noter que « les participants au séminaire devront être des acteurs de prise de décision au sein des entités suscitées, c’est-à-dire les ministres ou leurs représentants, les représentants des missions résidentes des bailleurs de fonds, les coordonnateurs des projets et les chargés de projets ».
Au terme du futur séminaire, la CAA espère que les participants seront sensibilisés sur les nouvelles normes et pratiques qui seront mises en vigueur pour réduire la sous-consommation des crédits alloués au financement des projets de développement au Cameroun.