Quand des vendeurs de parapluies se frottent les mains pendant les pluies

Un Quartier De Douala Inonde1 Un quartier de Douala inondé

Thu, 10 Aug 2017 Source: cameroon-info.net

Quand il pleut des cordes à Douala, les vendeurs de parapluies se frottent les mains. A la faveur de la saison pluvieuse qui bat son plein, la vente des parapluies connait un essor certain.

Jeunes et adultes se livrent à cette activité avec des bénéfices visiblement satisfaisants. Pour Alain et Philippe, deux jeunes vacanciers qui ont décidé de se mouiller pour aider leurs parents à leur préparer la rentrée scolaire, l’activité est plutôt rentable en dépit des difficultés.

Chargé à tout casser, le porte-tout d’Alain ouvre à la clientèle divers types de parapluies. Les prix varient de 1000 à 3500 FCFA, en fonction de la grandeur et des spécificités du parapluie. Le vendeur propose aussi des blousons, mais il faut aller dans la boutique de son père au carrefour Anatole pour s’en procurer à 3000 F.

Pour ce dernier, les bénéfices varient entre 30.000 et 150.000 FCFA par jour. Mais, « il faut compter sur une forte pluie pour vendre assez et engranger des bénéfices. Car lorsqu’elle est faible, les clients ont tendance à résister » explique Alain. Pour Philippe dont les parents disposent d’un point de vente fixe, les revenus sont aussi importants. Mais il sillonne parfois la capitale économique pour augmenter ses profits.

Des quartiers tels que Bonanjo, Bonapriso ou encore Akwa sont ceux où le plus grand chiffre d’affaire est réalisé. Les jours secs, avoue Philippe, « mes bénéfices atteignent 30.000 Fcfa. Mais lorsqu’il pleut, mes recettes s’élèvent souvent à 300.000 Fcfa ». Sur la quinzaine de vendeurs interrogés au sujet de la vente des parapluies dans la capitale économique, dix avouent se frotter les mains en cette saison.

Même si leurs bénéfices ne sont pas identiques, il se dégage à l’observation qu’au moins 30.000 FCFA de bénéfices sont réalisés par chacun d’eux. Mais au-delà d’une météo imprévisible qui peut avoir une incidence sur leurs profits, les vendeurs des imperméables sont pourchassés par la police qui les accuse de créer le désordre urbain par le déploiement des porte-touts dans les artères de la ville.

Cependant, d’autres jeunes ont, grâce à la saison des pluies, développé d’autres activités rentables. C’est le cas de la location des parapluies au rond point Deido, où, équipés d’un grand parapluie ou parfois de parasol, les jeunes accompagnent les usagers qui n’en disposent pas. La course, apprend-on, coute 200 FCFA, autant que ceux qui se font transporter au dos pour ne pas salir leurs jolis souliers dans certaines zones inondées.

Source: cameroon-info.net