D’après Le Quotidien de l’Économie paru mardi 4 octobre 2016, c’est depuis 2006 que la banque Afriland First Bank attend en vain l’accord de la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC) pour modifier la structure de son actionnariat. Selon des sources sûres, indique le journal, c’est en novembre 2006 que les actionnaires de la banque ont décidé de regrouper l’ensemble de leurs parts dans une seule structure sur une place financière capable d’attirer les investisseurs, vers le milieu de l’année 2017.
Le journal souligne qu’un accord de principe leur avait été donné par la COBAC, le gendarme des banques. Seulement, «en début 2008, un changement intervient au niveau de l’équipe tant à la Banque centrale qu’à la commission bancaire. Ce qui n’empêche pas à l’établissement de relancer le régulateur. Le 22 septembre 2008, le Secrétaire Général de la COBAC invite Afriland à fournir les informations juridiques de SBF Finance S.A (Société Anonyme), la structure de l’actionnariat du holding et de répartition et sa répartition avant et après le transfert envisagé», peut-on lire dans le journal.
Neuf mois après transmission des informations sollicitées, le SG de la COBAC indiquait que les dossiers de regroupement d’action au sein de Afriland First Group sont en cours d’instruction par ses instances en violation de la loi, car le règlement stipule que «la commission bancaire dispose de trois mois à compter de la date de dépôt du dossier complet pour statuer et notifier sa décision au requérant. À l’expiration du délai imparti, l’absence de décision de la COBAC vaut autorisation préalable».
Paul Fonkam Kammogne, le fondateur de la banque, introduit un recours gracieux en 2010, indiquant que son établissement a perdu des financements de 30 millions d’Euros qui auraient dû provenir de la société financière néerlandaise pour le développement (FMO). «Mais rien n’y fera», souligne le journal qui révèle qu’en mars 2016, Afriland First Bank a écrit au Président de la COBAC, relevant qu’une décision du régulateur visant à inclure arbitrairement une entité dans un règlement met en péril ledit règlement.