Le gisement diamantifère de Mobilong, situé dans la commune forestière de Yokadouma, dans la région de l’Est du Cameroun, est actuellement «en cours de réévaluation, en vue de la maîtrise des teneurs exactes», a révélé le ministre camerounais des Mines, Ernest Ngwaboubou, dans une interview au Quotidien gouvernemental.
Cette réévaluation devrait surtout permettre, selon nos sources, de s’accorder définitivement sur le potentiel réel de ce gisement qui est sujet à polémique depuis 2010, après les révélations de la firme coréenne C&K Mining qui l’a exploré à partir de 2006.
En effet, C&K Mining qui a, depuis fin 2014, cédé ses actifs sur le projet Mobilong à un investisseur sino-américain, a été accusé d’avoir surévalué le potentiel de ce gisement diamantifère (736 millions de carats dans un premier temps, soit 5 fois la production mondiale), alors présenté comme étant le plus important au monde.
Mais, il va finalement s’avérer que cette surévaluation avait été faite uniquement à des fins de spéculation boursière (après l’annonce, le titre C&K Mining avait grimpé sur la bourse de Séoul, multipliant son cours par 4,6 en seulement 16 jours), puisqu’une seconde évaluation du même explorateur ramènera le potentiel du gisement de diamant de Mobilong à 420 millions de carats, bien que la partie conglomératique n’ait pas encore connu de véritable évaluation.
Le scandale Mobilong avait provoqué une mini-crise politique en Corée du Sud, laquelle avait été notamment ponctuée par des arrestations de hauts dirigeants au sein de l’administration publique et de l’armée, ainsi que celle du Chairman de C&K Mining, Deuk Gyun Oh, qui a été libéré en septembre 2014.