Recul de 1.8 point de l'inflation au Cameroun en 2016

Les prix à la consommation des ménages de sont inscrits à la hausse de l’ordre de 0,9% en 2016 au Cameroun contre 2,7% un an auparavant, soit un recul de 1,8 point, selon les résultats d’une enquête publiée vendredi par l’Institut national de la statistique (INS).

Ce phénomène est en grande partie attribué à la flambée des prix des services de restaurants et hôtels (3,5%), des boissons alcoolisées et tabacs (3,0%) et des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (1,1%).

Sur la période étudiée, et selon l’INS, l’inflation a été seulement d’origine interne, les prix des biens locaux s’étant accrus de 1,3% alors que ceux des biens importés fléchissaient de 0,6%, du fait d’une offre insuffisante des produits frais.

En cause, également, la très longue saison sèche, la baisse de la demande extérieure notamment celle venant du Nigeria avec l’insécurité et le spectre de la secte islamiste Boko Haram, sans oublier la chute du naira ayant engendré la baisse des prix de certains produits manufacturés.

Pour 2017, l’INS table sur un taux d’inflation contenu au-dessous de la norme communautaire de 3%, du fait de la volonté du gouvernement d’assurer une croissance économique inclusive avec le maintien du soutien aux services sociaux de base, l’approvisionnement des marchés, à prix raisonnables, en produits alimentaires de grande consommation ainsi que la poursuite de la lutte contre la spéculation.

Dans le même ordre d’idées, la politique fiscale, inscrite dans la Loi de finances et qui privilégie davantage l’élargissement de l’assiette plutôt que l’augmentation des taux, sera de nature à concourir à la stabilité des prix et à la sauvegarde du pouvoir d’achat des populations.

Cette perspective, relativise l’INS, pourrait être compromise si l’insécurité persistait dans la partie septentrionale du pays et affectait l’offre des vivres.