C’était la deuxième de l’année en cours. Une rencontre pour évaluer la situation économique de la zone CEMAC pendant le premier semestre 2018. C’est la ville de N’Djamena au Tchad qui a finalement accueilli avant-hier les assises initialement prévues à Yaoundé.
La deuxième session ordinaire de l’année du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) s’est tenue sous la présidence de son président statutaire, par ailleurs gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli.
Comme c’était déjà le cas à l’issue de l’évaluation faite au cours du Conseil de mars dernier, les perspectives sont encourageantes. Après avoir passé en revue la situation économique mondiale et de la sous-région, les participants ont relevé que l’activité est dynamique.
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Le CPM a ainsi tablé sur quelques données. Du fait de la remontée des cours et de la production du pétrole brut, de l’accélération de la mise en œuvre des réformes économiques, monétaires et financières prévues et compte tenu des programmes conclus avec le FMI, les prévisions pour l’année 2018 tablent entre autres sur : un taux de croissance du PIB réel de 2,5% contre 2,1% initialement projeté, sachant que la croissance a été nulle en 2017 ; un taux d’inflation sous le seuil communautaire à 1,6 % contre 0,9 % un an plutôt ; une réduction du déficit budgétaire (hors don) à 0,3 % du PIB, contre 4 % en 2017.
Au terme de la réunion, le CPM a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt des appels d’offres à 2,95 % ; le taux de pénalité aux banques à 7% ; le taux de rémunération des réserves obligatoires à 0,05 %. Il a aussi décidé de la suppression des taux des avances aux Trésors nationaux en cohérence avec les nouvelles dispositions statutaires.
Enfin, le CPM a pris acte de l’état de réalisation des mesures de redressement de la position extérieure des Etats de la CEMAC telles qu’adoptées au cours de sa session du 22 mars 2017 à Yaoundé et encourage le gouvernement de la Banque centrale à poursuivre, sans délai, la finalisation des mesures restantes.
Avec la reprise de l’activité économique mondiale, la légère remontée des principaux cours des produits de base exportés par la CEMAC, le repli des investissements publics, les réformes structurelles engagées par les différents Etats, on peut espérer que l’embellie de l’activité économique en zone CEMAC va se poursuivre.