En novembre 2015, les autorités camerounaises annonçaient la mise en eau définitive du barrage de Mékin en mai 2016. L’ouvrage était alors réalisé à 70%. Cette mise en eau a été renvoyée à octobre 2016. C’est ce qui ressort de la visite que Félix Nguele Nguele, le Gouverneur de la Région du Sud, a effectué sur le site le 3 mai 2016.
À en croire le quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune du mardi 10 mai 2016, l’ouvrage est réalisé à 80%. Les travaux exécutés actuellement ne concernent que les «finitions», apprend-on. Ainsi, sur le chantier, il reste que soient effectués des travaux terminaux, comme la liaison entre les deux rives à travers le déversoir central, déjà achevé de construction du haut de la cote située à 612. Et, la conclusion des études de détermination de compatibilité des 15 MW produits avec le Réseau interconnecté Sud existant.
«Sont également en cours les travaux de finition des espaces verts de la cité du maître d’ouvrage et l’enlèvement du bois dans la zone amont de l’usine, ainsi que la relocalisation des habitants des douze villages impactés des Régions du Sud (Bengbis), du Centre (Endom), et de l’Est (Somalomo). Mais, avant la mise en service, Hydro Mekin devra finaliser les dossiers techniques relatifs à la production, le transport, la distribution et la vente de l’énergie produite», écrit le journal.
Adossé sur le fleuve Dja, dans l'Arrondissement de Meyomessala, Région du Sud, le barrage hydro-électrique de Mékin a été conçu pour permettre la sécurisation de la partie australe du réseau interconnecté Sud.
Il devrait également permettre d’alimenter prioritairement l'ensemble des huit communes du Département du Dja et Lobo notamment les Arrondissements de Bengbis, Meyomessi, Djoum, Mintom et Oveng.
Pour rappel, Hydro-Mékin, la société publique chargée de construire et de gérer ce barrage, est la 2e entreprise du pays, après le concessionnaire Eneo, contrôlé par le fonds d’investissements britannique Actis, à disposer des prérogatives de production, de transport, de distribution, et de vente de l’énergie électrique au Cameroun.