Il a révélé que 14 000 poulets ont été abattus en 4 jours dans une ferme du Département de la Mifi. Il s’agit en fait de l’exploitation de l’un des plus grands aviculteurs du pays, André Richard Wouembe, apprend-on.
Selon Cameroon Tribune, le quotidien national, c’est depuis samedi dernier que les poulets ont commencé à être abattus après le constat fait par l’aviculteur lui-même. «C’est d’ailleurs ce dernier qui a saisi les autorités pour qu’on procède à l’abattage puis à l’incinération de ces bêtes», lit-on.
Jeudi 8 septembre 2016, le Gouverneur a prescrit l’abattage des autres sujets encore vivants dans la ferme, à savoir 16 000 poulets, et édicté des mesures de restriction pour les déplacements de ma volaille dans la Mifi. Des échantillons prélevés sur les bêtes ont été transmis aux laboratoires compétents pour analyse, bien que tout semble indiquer qu’il s’agit là d’une résurgence de la grippe aviaire.
Dans une récente interview accordée à Cameroun-Info.Net, Bernard Njonga indiquait que l’on n’était pas loin d’un retour du virus H5N1. Pour lui, «on n’est pas encore sortie de la crise et j’ai bien peur, au regard du comportement des uns et autres qu’on n’est pas loin d’une nouvelle crise dans la crise. Que voulez-vous quand les mesures de biosécurité, d’hygiène et de salubrité sur les marchés, dans les fermes, dans les transports, dans les transformations ne sont respectées par personne, et personne ne dit mot ?».
C’est le 22 mai 2016 que le premier cas de grippe aviaire a été déclaré à la ferme de Mvog-Betsi à Yaoundé. Les bêtes ont été abattu et la ferme fermée. Le Gouvernement a pris des mesures restrictives lorsque l’épidémie s’est répandue dans les régions du Centre, de l’Ouest et du Sud. Après trois mois, ces mesures ont commencé à être levées après que la situation soit «sous contrôle».
L’interprofession avicole a demandé au Gouvernement 2 millions de poussins pour relancer les activités de la filiale au Cameroun. Un avis que ne valide pas entièrement Bernard Njonga pour qui la crise de la grippe aviaire qui a fait perdre plus de 10 milliards de FCFA aux aviculteurs n’a pas été entièrement résolue.