Pour beaucoup, la fin de l’avantage fiscale sur l’importation du riz est une mesure incitative pour la grande production du riz camerounais.
La loi de finances 2016 a réinstauré un droit de douane de 5% sur l’importation du riz au Cameroun. Cette loi va bousculer les codes de la production et de la consommation de cette denrée alimentaire importante. En principe, le prix du riz à la consommation devrait augmenter dès ce mois de janvier 2016.
Mais, non. Le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a rassuré les consommateurs avec les opérateurs économiques des filières de production et de distribution des produits de consommation de masse quand au maintient des prix de la denrée. De nombreuses concertations se sont faites pour éviter les spéculations qui peuvent faire grimper les prix.
« Il s’agit d’une spéculation verbale, parce que nous connaissons les stocks disponibles et le civisme des opérateurs de la filière. Il faut donc combattre cette spéculation verbale car malgré le changement, en l’état, pas besoin d’augmenter le prix du riz », assure le ministre du commerce.
Désormais donc, un droit de douane de 5% sur l’importation du riz au Cameroun est réinstallé. Cette décision n’est pas forcément négative, car jusqu’ici la grande tranche de riz consommé au Cameroun provenait de l’importation, au détriment de la production locale.
Les besoins en riz au Cameroun tournent autour de 450 000 tonnes l’an. La production locale n’y contribue même pas de moitié, soit un peu plus de 200 000 tonnes l’an.
Et l’on note que jusqu’ici une bonne partie des importations de cette denrée était réexportée dans la sous-région. Le gouvernement est donc déterminé à faire grandir la production locale qui à terme pourra couvrir tout le marché camerounais et faire encore chuter les prix.