Le directeur général de la Société de développement du coton (SODECOTON) Cameroun, Abdou Namba, vient à nouveau d’annoncer une revalorisation du tarif de transport du coton graine de 7% au profit des transporteurs, de plus en plus réfractaires à assurer cette tâche non loin des zones d’opération de la secte islamiste nigériane Boko Haram.
Dans un communiqué passant quasiment en boucle sur les médias audiovisuels à capitaux publics, il est proposé aux éventuels souscripteurs d’obtenir jusqu’à 11.550 FCFA par tonne de coton graine transportée pour une distance inférieure à 85 kilomètres de l’usine d’égrainage, située dans le chef-lieu de la région du Nord, Garoua.
C’est la 2ème fois, depuis le 1er avril dernier, que l’entreprise lance ainsi cette sorte d’appel de détresse en direction des transporteurs privés qui, selon des sources concordantes, ne se bousculent pas en dépit de l’offre financière mirobolante.
Pour la saison en cours, la SODECOTON aura besoin d’au moins 50.000 tonnes de coton graine pour faire tourner son usine ; Toutefois, elle éprouve beaucoup de mal à mobiliser des transporteurs volontaires dans une zone frontalière avec le Nigeria et mitoyenne à la région de l’Extrême-Nord où Boko Haram, en dépit du renforcement de la surveillance par les armées camerounaise et tchadienne, continue de procéder à des assauts généralement sanglants.