Depuis bientôt deux mois, des milliers de propriétaires de débits de boissons à travers le Cameroun soufflent le chaud et le froid, parce que 20 000 d’entre eux n’ont pas perçu leur précompte ou encore avances sur impôts au terme du 1er semestre 2016.
En effet, relevant du régime simplifié ou de l’impôt libératoire, ces derniers avaient jusqu’au 30 juin 2016 pour pouvoir adhérer dans un Centre de Gestion Agrée (CGA).
L’objectif majeur étant de pouvoir bénéficier des dispositions de la nouvelle loi fiscale en vigueur cette année. Malheureusement, à ce jour, ces propriétaires n’ont encore perçu de ce qui leur est dû.
Aussi, au cours d’une rencontre organisée le 1er octobre dernier par le SYNEDEBOC, cette situation était au cœur d’un houleux débat qui a eu le don de susciter la colère des propriétaires des nombreux débits de boissons concernés.
«Nous ne comprenons pas pourquoi à ce jour, la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) n’a pas édité les chèques additionnels. Du coup, nous sommes tentés de penser que l’État nous a utilisés pour faire de l’escroquerie», tempête Valéry Ntendie, le coordonnateur de ce syndicat.
Pourtant, selon la loi des Finances 2016, les contribuables relevant du régime simplifié ou de l’impôt libératoire n’ont plus droit à la rétrocession du précompte, indique le journal. En effet, celui-ci est égal au prélèvement de 5% effectué par la SABC.
Malheureusement, tous les contribuables des régimes précédemment cités qui n’ont pas adhéré à un CGA n’ont pas pu percevoir leur précompte. Toute chose que le SYNEDEBOC ne compte pas laisser courir.
«Nous allons convoquer tous nos représentants à travers le Cameroun pour l’attitude à adopter pour une assemblée générale extraordinaire dont la date reste à déterminer», conclut le coordonnateur de ce syndicat.