C’est une information que relaie le quotidien Le Jour dans son édition du 7 novembre 2016. En parcourant le rapport détaillé du cabinet Finactu, on se rend compte que sept compagnies d’assurance du Cameroun sur les 22 vie que compte le pays sont sous le coup d’une possible fermeture. Ceci est dû au fait qu’en avril 2016 le régulateur de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA) a pris la décision de multiplier par 5 le capital social minimum des compagnies d’assurance. Le quotidien souligne que le rapport démontre par ailleurs que ces compagnies n’ont pas le capital minimum pour continuer à exercer.
Au Cameroun, d’après le document mentionné, sur les 22 compagnies d’assurance, 2 sont des compagnies non-vie et 5 sont vie. Toutefois, ce rapport de Finactu révèle qu’au moins 90 des 130 assureurs de l’espace CIMA se trouvent dans la même situation que les compagnies camerounaises. Ils sont eux aussi directement menacés par le relèvement du capital minimum. «Les compagnies de la zone auront toutes, sans exception, à conduire d’importantes réformes pour s’adapter», écrit le quotidien. Il est dit que ces réformes devront mobiliser «au moins 200 milliards de FCFA de capital supplémentaire pour satisfaire la nouvelle exigence». Le Jour s’interroge sur la provenance de ces capitaux nécessaires à ces nouvelles exigences. Vont-ils se recruter chez des partenaires stratégiques, des fonds d’investissement ?
Pour revenir à l’étude réalisée, il faut dire que celle-ci va au-delà des aspects quantitatifs. «Les assureurs aiguillonnés par de nouveaux actionnaires plus exigeants vont devoir impérativement moderniser leurs processus et se lancer dans des actions de sélection et de nettoyage de portefeuilles. Ceux qui ne le font pas ne pourront pas dégager les résultats permettant de justifier un capital de 5 milliards de FCFA. Par cette réforme quantitative, c’est donc une révolution qualitative que la CIMA impulse», relève le cabinet Finactu.