Sommet à Brazzaville : l'OMS et les ministres de la santé africains mobilisés contre l'épidémie de Mpox
Sommet à Brazzaville : l'OMS et les ministres de la santé africains mobilisés contre l'épidémie
Le Comité régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique s'est réuni aujourd'hui à Brazzaville, au Congo, pour un sommet de cinq jours axé sur la préparation et la réponse aux urgences sanitaires. Alors que le continent africain fait face à une recrudescence alarmante des cas de mpox, avec près de 19 000 infections confirmées, l'heure est à la mobilisation des ressources et à la coordination des efforts pour contenir l'épidémie.
La réunion rassemble 47 ministres de la Santé venus de tout le continent, sous la présidence du Directeur général de l'OMS, Tedros Ghebreyesus, et de la Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Dr Matshidiso Moeti. Parmi les sujets abordés figurent la couverture sanitaire universelle, les mécanismes de financement d'urgence et les stratégies de lutte contre l'épidémie de mpox.
Dr Moeti, dans son discours d'ouverture, a souligné l'urgence de la situation : « L’épidémie actuelle de mpox souligne la nécessité d'une préparation accrue et d'une réponse coordonnée à travers l’Afrique. Nous faisons face à une situation évolutive qui exige une collaboration renforcée entre nos États membres et nos partenaires. »
Cette rencontre fait écho aux appels lancés récemment par l'OMS et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), qui ont réclamé davantage de financement pour combattre l'épidémie. L'OMS a déjà débloqué 1,5 million de dollars pour soutenir les efforts de riposte, mais Dr Tedros a prévenu qu'une somme de 135 millions de dollars serait nécessaire pour la mise en œuvre complète du Plan stratégique de préparation et de réponse global.
« Nous devons combler rapidement ce déficit si nous voulons contenir l'épidémie et éviter sa propagation », a-t-il affirmé. « Notre priorité est de renforcer la surveillance, d'améliorer la capacité des laboratoires et de veiller à ce que les vaccins soient disponibles là où ils sont le plus nécessaires. »
La situation en République démocratique du Congo (RDC) est particulièrement préoccupante. Épicentre de l'épidémie, le pays s'apprête à lancer son programme de vaccination dans les jours à venir, avec l'arrivée imminente des doses de vaccin. Le ministre de la Santé, Gilbert Mokoki, a annoncé que le Congo avait enregistré deux nouveaux cas au 22 août, portant le total à 21 cas cette année. Cependant, il a rassuré que 19 de ces patients avaient déjà été traités et guéris.
« Bien que la menace demeure relativement contenue, nous avons mis en place des mesures globales pour endiguer l'épidémie et protéger la santé publique », a-t-il déclaré lors d'un point de presse. Mokoki a insisté sur l'importance de la collaboration régionale pour prévenir la propagation transfrontalière du virus.
Le Gabon n'a pas été épargné par la vague d'infections. Les autorités sanitaires y ont confirmé le premier cas de mpox chez un homme de 30 ans, récemment revenu d'Ouganda. Testé positif le 21 août, le patient a déclenché une campagne de traçage des contacts menée par les services de santé. Au même moment, le Kenya a rapporté deux nouveaux cas, l'Ouganda quatre, et le Nigeria a vu 40 infections supplémentaires au cours de la dernière semaine. Le Cameroun a également signalé plusieurs cas.
