Stations de pesage dans le Sud : le Fonds routier veut voir clair sur les prestations

Les questions d’entretien routier occupent une place importante dans la politique et la stratégie de développement infrastructurel du gouvernement de la République. La promulgation récente de la loi, sur la protection du patrimoine routier national atteste cette volonté. Dans ce texte de loi, il est question de la mobilisation et la collecte des ressources, le financement des programmes et le paiement des prestataires.

Aussi, la création d’un nouveau guichet d’indemnisation et la possibilité de création d’autres guichets, en tant que de besoin par le chef du gouvernement. Lorsqu’on sait que la phase d’indemnisation constitue parfois un facteur bloquant dans nos projets. Il faut donc reconnaitre que le comité de gestion est, entre autres, chargé de veiller au contrôle de la régularité des contrats et l’exécution des travaux et prestation financées par le fonds routier sur ses deux guichets à savoir, les guichets entretien et investissement.

C’est tout le sens de la présente mission qui a des objectifs essentiels. Pour Armand Ndjodom, secrétaire d’Etat auprès du Mintp, « il est question d’évaluer les recommandations de la mission de décembre 2022, d’apprécier le niveau de mise en œuvre de certains projets du programme d’entretien des routes communales, il s’agit de la passation des marchés, de l’exécution et des difficultés y afférentes. D’apprécier de manière générale, les problèmes en ce qui concerne les travaux et le transport dans le cadre du pesage, péage, et sécurité routière ».

Cette mission permettra ainsi d’évaluer la pertinence des projets programmés en termes de, consistance des travaux retenus dans les marchés, de la cohérence entre consistance des travaux et le budget affecté. Mais aussi d’apprécier les réalisations, notamment l’effectivité et la consistance des travaux et prestations exécutées par les cocontractants, en rapport avec les paiements effectués, et enfin de formuler des recommandations relativement aux constats faits sur le terrain.

Parmi les projets identifiés on note, l’entretien, la gestion technique et la maintenance de la station de pesage routier fixe à Ambam, pour un montant de 800 millions de Fcfa, l’entretien du tronçon à Banga Dibe dont l’enveloppe se chiffre à 275 millions de Fcfa.

Opérer des ajustements

Et enfin la route communale de Ngoulemakong pour près de 145 millions de Fcfa. Soit un total de trois projets pour la région du Sud, pour une enveloppe de 1.208 milliards de Fcfa. Dans le cadre du suivi de proximité à la station de pesage routier fixe à Ambam, il ressort que l’entreprise a débuté les prestations bien avant d’être notifiée pour un ordre de service. Ce qui confirme que tout se passait en mode régulation.

C’est le lot 5 constitué de 04 station de pesage dont tout est construit, réceptionné et fonctionnel. Il a été question pour le comité de gestion du fonds routier de suggérer que le principe de normalité budgétaire soit respecté. Que pour des travaux supplémentaires qu’il soit mieux pour l’entreprise de solliciter plutôt un avenant en vue d’une restriction des délais budgétaires pour permettre au maître d’ouvrage de rapprocher les phases des travaux.

Afin de respecter le principe selon lequel, pas de prestation sans contrat. Il faut noter que les mêmes observations assorties d’échanges se sont tenues également à la station de pesage routier fixe de Ngoulemakong après celle d’Ambam. Ce qui a permis à la mission du fonds routier, de compiler des recommandations qui seront transmises au chef du département ministériel pour avis.

Et permettront d’opérer des ajustements dans la manière de fonctionner ou alors de prester avec le fonds routier. Il faut noter qu’après Ambam et Ngoulemakong, la mission s’est poursuivie à Kribi, il reste juste à attendre que les ajustements apportés impactent le fonctionnement routinier des prestataires