Télécoms : Une régulation du secteur de plus en plus visible

Telecom Tower Photo d'archive

Mon, 29 Feb 2016 Source: 237online.com

L’accès d’un plus grand nombre de consommateurs aux services innovants des opérateurs à un tarif abordable est une préoccupation permanente du régulateur.

Il en est de même pour l’extension de la couverture nationale des réseaux qui offrent ces services. L’ensemble de ces préoccupations constitue le socle du développement de l’économie numérique. Aussi bien pour la fourniture des services innovants que pour la couverture nationale des réseaux, il demeure constant que les infrastructures, et particulièrement les infrastructures de transmission constituent un important inducteur de cout. Ce qui interpelle l’Agence.

Ainsi, le régulateur joue un rôle majeur dans le déploiement des infrastructures de télécommunications et tout particulièrement dans le déploiement de la fibre optique, qui est une infrastructure large bande permettant d’offrir les services d’une gamme assez variée tels que : le téléphone, la télévision et l’Internet sur un même support de transmission. Le phénomène des infrastructures multiples non partagées a amené l’Agence à promouvoir, au-delà du secteur des télécommunications, une stratégie de mutualisation aux fins de contribuer à la baisse des couts. 237online.com A ce titre, le déploiement des infrastructures a fait l’objet d’un encadrement particulier. En effet, sous l’égide de l’ART, un « Accord-cadre » sur l’exploitation des infrastructures de télécommunications au Cameroun a été signé par les concessionnaires de services publics (CAMTEL, CAMRAIL, CRTV, ENEO ex AES-SONEL, MTN Cameroun, ORANGE Cameroun et CONESTEL).

L’objectif visé par cet accord-cadre était de mettre en commun les infrastructures afin que leur duplication ne représente pas un cout additionnel repercutable sur le tarif final au consommateur. La mise en œuvre des dispositions de ce mémorandum devrait permettre d’assurer une meilleure gestion des ressources essentielles, de faciliter l’extension des réseaux à des couts abordables. La récente visite de travail du Directeur général de l’Art à Douala, du 02 au 06 février 2016, a permis au cours de la rencontre avec les opérateurs majeurs du secteur d’exhorter les opérateurs à respecter cet Accord-cadre. De même, le forum organisé du 09 au 10 février sur l’économie numérique a permis de faire le point sur le déploiement de la fibre optique au Cameroun. Il en est ressorti que : le backbone national d’environ 10.000 km déployé à l’heure actuelle reste insuffisant. S’agissant du backbone international, le Cameroun dispose d’un accès à trois câbles sous-marins à fibre optique : le Sat3/WASC/SAFE, le WACS et Main-One. Ces accès vont s’étendre bientôt à un accès à cinq câbles sous-marins à fibre optique à la fin de l’exécution des projets ACE et CBCS qui relier a Kribi à la ville brésilienne de Fortaleza. Malgré les investissements importants réalisés pour le déploiement de ces infrastructures, les capacités restent largement insuffisantes en rapport avec les besoins actuels exprimés. Ces besoins vont s’accroitre de manière considérable avec l’avènement de l’économie numérique.

A cette capacité large bande fournie par CAMTEL, l’ART propose un mécanisme permettant l’exploitation efficiente des infrastructures de transmission interurbaines en fibres optiques, déployées par d’autres structures concessionnaires de services publics tels que ENEO/SONATREL, COTCO ; CAMPOST pour le projet e-Post, SNH entre Kribi et Bipaga d’une part et le réseau déployé par CREOLINK sur l’axe Yaoundé-Douala d’autre part. La prise en compte de ces réseaux en fibres optiques dans le panier des capacités de transmission ouvertes au public devrait permettre de réduire la fracture numérique nationale, d’étendre l’offre des services convergents au public, de minimiser les couts d’accès et de rattraper au plus vite notre retard dans l’économie numérique par ailleurs, l’Agence recommande au secteur de tirer profit du maillage du réseau de transport d’électricité « haute tension » pour assurer l’extension rapide, des infrastructures larges bande en fibre optique pour tenir compte du fait que le génie civil représente plus de 80% des éléments de cout pour la pose de la fibre optique.

En outre, l’ART propose aussi de s’appuyer sur les projets d’extension des réseaux d’adduction d’eau potable (Projet Sanaga, etc.) pour tirer profit des fouilles et déployer une infrastructure à fibre optique. L’extension des réseaux dits large bande à fibre optique devrait aussi s’adosser aux projets d’extension des voies ferroviaires, d’autoroutes, de routes, d’axes lourds. Au final, l’ART, en tant que conseiller du Gouvernement dans le secteur des télécommunications et TIC, sensibilise les pouvoirs publics afin qu’à tout grand projet d’infrastructures de génie civil soit associé un projet de déploiement de la fibre optique, levier de l’essor de l’économie numérique.

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