Cette situation alimente désormais de nombreuses interrogation
Un incident pour le moins inhabituel a récemment secoué les milieux politico-administratifs camerounais sur le site du projet des 10 000 logements sociaux de Mfou.
En effet, en visite officielle sur le chantier, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (MINHDU), Célestine Ketcha Courtès, accompagnée du préfet de la Mefou-et-Afamba, s’est vu refuser l’accès au site par les agents de sécurité en poste.
Selon les informations recueillies par la rédaction de CamerounWeb, les vigiles auraient justifié leur décision par l’absence d’autorisation du Directeur général de la Société Immobilière du Cameroun (SIC). Une situation inédite qui a provoqué un moment de tension, notamment au sein de la délégation officielle. Si le préfet a laissé transparaître son agacement, la ministre, pour sa part, a choisi l’apaisement en écourtant la visite et en la reportant à une date ultérieure.
Cet épisode intervient dans un contexte déjà marqué par de fortes préoccupations autour de l’état d’avancement du projet. D’après des sources proches du dossier, le chantier de Mfou accuse un retard significatif. Plus de 90 milliards de FCFA auraient été engagés, pour un résultat limité à environ une centaine de logements livrés après plus de quatre années de travaux. Un bilan jugé largement en deçà des attentes des pouvoirs publics, d’autant plus que le projet est confié à l’entreprise italienne Pizzarotti.
Le refus d’accès à cette mission d’évaluation officielle alimente désormais de nombreuses interrogations. Les raisons de ce blocage demeurent floues, tout comme l’état réel du chantier, pourtant destiné à répondre à un besoin social majeur. Face à ces zones d’ombre, l’opinion publique réclame des explications claires et une plus grande transparence dans la gestion des projets structurants de l’État.
Lancé depuis 20217pour la construction de 10.000 logements sociaux, avec une première phase pilote de construction de 1000. A ce jour, le taux d'avancement est de 29% avec une consommation de près de 96 milliards de FCFA de budget.