Un atelier ouvert jeudi à Yaoundé pour fixer les bases de l’accès des professionnels camerounais au marché européen.
Dans quelle mesure un professionnel formé au Cameroun peut-il voir ses qualifications reconnues afin d’exercer au sein de l’Union européenne dans le cadre de l’Accord de partenariat économique (APE) ?
C’est la question sur laquelle planchent depuis jeudi les membres du comité de pilotage de l’APE réunis dans le cadre d’un atelier à Yaoundé. La rencontre vise à élaborer la position nationale du Cameroun, relative au cadre de coopération sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles avec l’Union européenne (UE) pour le commerce de services et l’investissement dans l’APE.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Gilbert Didier Edoa, président dudit comité, il s’agit de créer un cadre visant à faciliter la mise en place d’un régime de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles qui soit équitable, ainsi que de déterminer les modalités générales à la lumière desquelles seront négociés les accords de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles.
La réflexion va permettre au comité de disposer d’éléments lui permettant de défendre au mieux les intérêts du Cameroun dans le cadre des négociations APE. Pour cela, il faudra dresser un répertoire général des normes et procédures relatives à la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, de même qu’identifier dans le cadre du commerce des services dans l’APE, les professions éligibles aux accords de reconnaissance mutuelle des qualifications.
Gilbert Didier Edoa a également fait savoir que « ce cadre de coopération pour la reconnaissance des qualifications professionnelles entre notre pays et l’UE dans le cadre des APE constitue une opportunité pour nos professionnels des services d’accéder et d’exercer plus convenablement sur le marché de l’UE ».
C’est aussi le moyen pour les professionnels locaux de mieux s’organiser afin de répondre aux exigences qu’implique la mise en place d’un tel cadre.
En 2014 déjà, la dernière session du comité ministériel de l’APE incitait de définir un cadre de coopération pour l’opérationnalisation de l’accès des professionnels des secteurs du commerce des services de l’Afrique centrale au marché de l’UE.
Les travaux de l’atelier qui a pris fin vendredi dernier se sont inscrits dans la continuité de ces recommandations.