Train de vie de l’État: Paul Motaze veut couper près de 80 milliards

C’est ce qui ressort du projet de loi de finances 2022, en étude au parlement

Tue, 30 Nov 2021 Source: Défis Actuels

Selon le ministre des Finances, les dépenses totales de l’État (hors service de la dette) pourrait connaître une coupe de près de 80 milliards de F CFA l’année prochaine.

Le gouvernement camerounais ambitionne réduire davantage ses dépenses de fonctionnement au cours de l’année 2022. C’est ce qui ressort du projet de loi de finances 2022, en étude au parlement. Défendant ce projet de loi, le ministre des Finances, Louis Paul Motazé a expliqué que « sous la contrainte d’un objectif de déficit de 2% du PIB, le niveau des dépenses totales de l’État (hors service de la dette) sera ramené à 15,3 % du PIB en 2022, contre 15,6 % du PIB en 2021 ; soit une économie budgétaire de 0,3 % du PIB réalisée en 2022 par rapport 2021, et correspondant à un montant d’environ 79,6 milliards ».

Et pour atteindre cet objectif l’État entend accélérer « la poursuite de l’application de la stratégie “zéro valeur”, qui consiste à geler la croissance des dépenses de fonctionnement (hors salaires) de toutes les administrations d’une année à l’autre, et à effectuer les arbitrages sur l’espace budgétaire disponible en fonction des défis prioritaires de la période ».

La stratégie développée par le ministre Louis Paul Motaze ne s’applique pas aux dépenses des personnels de l’État, dont la masse salariale pour 2022 va croître de 5,5 % en glissement annuel, pour atteindre plus de 1064 milliards de francs CFA. L’État entend néanmoins continuer à veiller au renforcement de l’assainissement des dépenses de personnel. A travers la poursuite des opérations de « comptage physique » des personnels de l’État pour les actifs, de contrôle et de sécurisation des ayants-droit pour les pensionnés. Depuis 2017, dans son effort de réduction de son train de vie, l’État a mis sur pied plusieurs mesures.

Elles concernent notamment le réajuste ment des inscriptions budgétaires qui tient compte de plusieurs mesures de rationalisation : la révision de la mercuriale des prix ; l’application de la nouvelle procédure de traitement des consommations publiques d’eau ; l’opérationnalisation de la mercuriale des prix des loyers contractés par l’État et ses démembrements ; la définition des quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable. Afin d’assurer un traitement rationnel des dépenses locatives des services publics, seuls les loyers courants sont désormais inscrits aux budgets du ministère chargé des Domaines et du ministère chargé de la Défense. Par ailleurs, toutes activités relevant du fonctionnement sont exclues des budgets d’investissement des administrations.

En outre, les crédits destinés à l’acquisition de nouveaux véhicule ont été réduits et leur affectation rationalisée. En matière d’endettement, l’État se rassure que les décisions soient prises conformément à la Stratégie nationale d’endettement et fondées sur la viabilité financière des projets, afin de sauvegarder durablement la soutenabilité de la dette publique.

Source: Défis Actuels