Ce complexe industriel qui pourra employer près de 2000 personnes, transformera près de 4 tonnes de fèves de cacao par heure.Il est urgent de renverser la courbe dans le secteur de la cacaoculture où 80% de la production est exportée à l’état brut. D’où la nécessité de créer des usines, comme celui en gestation à kekem dans le haut Nkam, région de l’ouest.
Le ministre de l’Economie, du Plan et de l’Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze a inscrit cette action dans le cadre de la nouvelle politique économique nationale qui s’articule donc autour d’une industrialisation locale porteuse de croissance et créatrice d’emploi.
Lors de la pose de la première pierre de la construction de ce complexe industriel, il y a quelques mois, Louis Paul Motazé Il a rappelé la disponibilité des pouvoirs publics à accompagner les autres investisseurs dans la mise en œuvre de tels projets. « Il faut encourager la transformation du cacao, cela nous permet d’être beaucoup plus résiliés et nous mettre à l’abri des fluctuations des prix sur le marché international » il a également martelé que le gouvernement à opté d’accompagner l’investissement privé notamment dans la filière agro-sylvo-pastorale, porteuse de croissance.
A terme, cette usine va transformer près de 4 tonnes de fèves de cacao pour obtenir du beurre et de la poudre de cacao sur les 268 000 tonnes produites chaque année et pourrait contribuer à la réduction du chômage avec 825 emplois directs et plus de 1000 indirects.
Par ailleurs, outre un financement de plus de 1,2 milliards de Fcfa, l’Etat consent des avantages fiscalo-douaniers. Il s’agit entre autres de l’exonération des impôts et taxes directes pendant dix ans, ainsi que des droits et taxes de douanes.
Emmanuel Néossi, promoteur du projet et par ailleurs PDG de Néo industry S.A a collecté à lui seul en 2015, 45 000 tonnes, soit près de 20% de la production nationale.
C’est pour ajouter de la valeur à cette production qu’il a entrepris de mettre sur pied, avec l’expertise du groupe suisse bulher, leader mondial dans le secteur, une unité de transformation de cacao à kekem, dans la région de l’ouest et dont le cout est estimé à 25 milliards de Fcfa.
Il faut rappeler que le promoteur a passé plus d’une vingtaine d’années dans l’exploitation du cacao. Ce qui lui a valu le slogan de «baron du cacao» par ses compères.
Si ce projet est salué par la population, il n’en demeure pas moins qu’il y a la crainte qu’il ne meurt comme d’autres projets agropoles lancés antérieurement dans la région de l’ouest.
Par ailleurs, il convient de rappeler que la demande mondiale reste sans cesse croissante et exigeante d’où le soutien effectif de l’état pour la réalisation de ce noble projet.