Transport : Les usagers exigent la réouverture des agences scellées

L’opération de fermeture des agences de voyage qui s’est déroulée au mois de septembre dans la ville de Douala occasionne des désagréments chez les usagers de la route. Monsieur Alphonse AYISSI ABENA, président régional pour le Littoral de la Ligue camerounaise des consommateurs(LCC) trouve discriminatoires ces mesures prises par le Préfet du Wouri. Entretien.

Pour lutter contre le désordre urbain: le préfet du Wouri a procédé à la fermeture de Sept agences de transport en début du mois de septembre. Est-ce une initiative louable ?

Nous voulons œuvrer tous pour l’embellissement de notre la ville mais lorsque qu’une décision est prise il faut qu’elle soit impartiale. Nous constatons par exemple qu’à Bepanda une agence de voyage continue d’exercer au grand dam de ses concurrentes scellées . Le monopole s’y est installé et aujourd’hui les usagers subissent depuis lors le diktat de cette agence de voyage. Les tarifs ont presque doublé passant de 3 000F Cfa à 5 000 FCFA le ticket pour la ligne Douala-Bafoussam. Il faudrait que les autorités administratives évitent de prendre des mesures discriminatoires qui favorisent des amis au détriment des populations qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts.

L’opération menée par le préfet du Wouri fait suite à des mises en demeure, n’est-il pas opportun pour ces agences scellées de regagner la gare routière de Bonabéri ?

La gare routière de Sodiko est dans un état de délabrement avancé, il est impensable d’évoquer la lutte contre le désordre urbain et aller installer les agences de voyages dans une « poubelle » comme celle de la gare routière de bonabéri avec tous les risques sanitaires que cela comporte. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, la CUD doit d’abord réhabiliter cette infrastructure sociale avant d’exiger que les agences de transport la regagnent.

En plus, la ville de Douala connait une poussée démographique importante, la gare routière de Bonabéri ne peut pas à elle seule héberger toutes les agences de voyages de la ville de Douala. Il faudrait au minimum une gare routière par arrondissement pour alléger les souffrances des usagers.

Mais le préfet est catégorique, que pensez-vous faire ? Le préfet n’est qu’au service des populations. C’est pourquoi nous exigeons la réouverture des agences scellées afin d’abréger le calvaire que vivent les usagers en partance pour la zone ouest du pays. Les personnes âgées, les enfants et femmes enceintes doivent traverser avec leurs bagages toute la ville pour se rendre à Bonabéri bravant ainsi embouteillage et coût élevé des frais de taxi. Un supplice que nous ne pouvons plus supporter. Un préavis de grève sera déposé à la préfecture cette semaine, nous sommes déterminés à manifester afin que nos doléances soient prises en compte. Nous disons Non à la vie chère.