Pour EcoMAtin paru le 20 février 2017, la Société de Transports et Équipements Collectifs de Yaoundé (STECY) fait son entrée dans un secteur du transport urbain laminé par les échecs des sociétés précédentes. La nouvelle société en charge du transport urbain dans la ville de Yaoundé a démarré ses activités en mettent en circulation une quarantaine de bus.
Les usagers ont été témoins de la liquidation de la Société des Transports Urbains du Cameroun (SOTUC). Le journal indique qu’en 1995, la société avait déjà accumulé 47 milliards de FCFA de pertes sèches et affichait une dette de plus de 60 milliards de FCFA. L’ex-Caisse Française de Développement y a injecté près de 15 milliards de FCFA, ce qui n’a pas empêché le déclin de l’entreprise.
Dix ans plus tard, peut-on lire, le Gouvernement camerounais et la transnational Automotive Group Cameroon, filiale de Taug-USA s’engageaient pour la mise sur pied de la société «Le Bus». «Cette dernière va d’ailleurs prendre ses quartiers dans les installations de l’ex-SOTUC au quartier Nlongkak à Yaoundé. Le 12 octobre 2005, le gouvernement signe un partenariat avec Parker International Industries pour la mise en place de la société Le Bus. Les actions de la société sont détenues à 66% par Taug Cameroun et à 34% par l’État du Cameroun. Le 26 septembre 2006, la société démarre ses activités avec 48 bus renforcés par 30 un an plus tard», relate EcoMAtin.
Le déplacement coutait alors 150 FCFA. Seulement, en 2015, sur 10 lignes l’entreprise n’en dessert plus que 2. Plus de 300 employés (soit la moitié du personnel) de Le Bus sont mis en congés techniques. Les employés qui ont accumulé plusieurs mois d’arriérés de salaires ont à plusieurs reprises engagé des mouvements d’humeur pour réclamer leurs dus.
Selon certains analystes, la faillite de Le Bus peut s’expliquer par l’attitude de l’État qui ne remplit pas toujours sa part des contrats. Dans l’actionnariat de Le Bus assuré par l’État, «il est prévu que des structures publiques telles que la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH) et la Chambre de Commerce des Mines, de l’Industrie et de l’Artisanat couvrent le volet financier et la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) le volet matériel», explique EcoMatin