URGENT : la CONAC ouvre une enquête après les révélations de Glencore

Certains employés de la SNH et de la SONARA ont perçu 7 milliards

Thu, 23 Jun 2022 Source: Le Jour du 23-3-2022

Cette instance chargée de lutter contre la corruption confirme avoir officiellement été saisie par l’alerte lancée par Me Akere Muna.

C’est l’affaire qui secoue le landernau politique depuis quelques semaines. Deux entreprises publiques du Cameroun, à savoir la Sonara et la Snh sont citées dans une affaire de pots-de-vin épinglant la multinationale anglo-suisse de négoce de matières premières et d’exploitation minière .devant les tribunaux britannique et américain. Ce qu’il convient d’appeler i’« affaire Glencore » met au goût du jour un gros scandale de corruption au-delà de la sous-région.

Moins d’un mois après, le gouvernement n’a fait aucune sortie pour éclairer l’opinion sur la question. Pourtant, l’affaire fait grand bruit. Mais sur le terrain, les enquêtes sont en cours afin d’y voir clair car la Commission nationale anti-corruption (Conac) a été saisie officiellement.

L’information vient d’être confirmée par un membre de la cellule de communication de cet organisme. L’alerte lancée par l’ancien Bâtonnier, Akere Muna, pourrait révéler l’étendue de ce scandale financier au niveau local. Le rapport des enquêteurs est très attendu car Glencore a déjà plaidé coupable.

Au parlement, l’honorable Joshua Osih avait d’ailleurs demandé la création d’une commission d’enquête , parlementaire afin de faire la lumière .sur ce « dossier noir ». « Mon but en déposant une demande de résolution pour une enquête parlementaire n’est pas nécessairement pour que les gens aillent en prison. Je pense que le peuple a été spolié dans cette affaire. Glencore’ et tous les complices doivent apporter des réparations à hauteur du montant sinon le double avec des pénalités. Je pense que le seul chemin pour y arriver c’est le parlement ».

Le peuple a été spolié

Il ne s’agit pas d’une enquête criminelle mais plutôt d’une enquête parlementaire, souligne le député. « On veut savoir combien est-ce que le peuple camerounais a perdu. On a des moyens au niveau du parlement. Nous sommes une institution régalienne. On peut aller contraindre Glencore d’aller payer des réparations à l’Etat du Cameroun ».

En attendant de voir jusqu’où ira l’Assemblée nationale, la Commission nationale anti-corruption, selon nos sources, mène ses investigations sur le terra’n afin d’établir les responsabilités dés uns et des autres.

Pour mémoire, l’article 2 du décret du 11 mars 2006 qui crée la Conac indique que, la Commission nationale anti-corruption est un organisme public indépendant placé sous l’autorité du président de la République, dont la mission essentielle est de contribuer à la lutte contre la corruption.

Elle a notamment pour missions : de suivre et d’évaluer l’application effective du plan gouvernemental de lutte contre la corruption ; de recueillir, de centraliser et d’exploiter les dénonciations et informations dont elle est saisie pour des pratiques, faits ou actes de corruption et infractions assimilées ; de mener toutes études ou investigations et de proposer toutes mesures de nature à prévenir ou à juguler la corruption ; de procéder, le cas échéant, au contrôle physique de l’exécution des projets, ainsi qu’à l’évaluation des conditions de passation des marché publics …

Source: Le Jour du 23-3-2022