Un opérateur économique indien enfermé au commissariat du 10è arrondissement de Yaoundé

Un opérateur économique indien enfermé

Tue, 16 Nov 2021 Source: Mosaiques N°080

Depuis le 20 octobre 2021, cet opérateur économique de nationalité indienne croupit dans une cellule du commissariat du 10è arrondissement de Yaoundé, son crime est d'avoir voulu voler de ses propres ailes.

Représentant des entreprises Rêves voyages et Sammys création appartenant au milliardaire Avinash Hingoramni, lesquelles ont des filiales au Gabon, Congo, côte d'ivoire, Burkina faso, le mis en cause ayant décidé de s'installer au Cameroun avec son épouse et ses enfants, puis en association avec un autre compatriote indien créé une entreprise de location des engins et de construction connue sous l'enseigne de SDic, s'est attiré des ennuis énormes au point d'ouvrir une guerre froide avec son ancien patron, toute chose qui met la communauté indienne d'Afrique en général et du cameroun en particulier sur le qui-vive.

Le milliardaire indien a engagé des poursuites judiciaires au Cameroun contre son ancien collaborateur Raj Gopal Talreja, à qui il réclame une supposée dette de 14 millions de francs, lequel avait d'ailleurs été inculpé d'abus de confiance aggravé. La procédure judiciaire enclenchée est à la phase d'instruction. Ce dernier est sous le coup d'une mesure de surveillance judiciaire, bénéficiant d'une liberté sous caution pour avoir versé la somme de 2,5 millions de francs. Émile Fidiek Directeur de la publication de l'hebdomadaire économique Eco-Matin est poursuivi pour diffamation pour le simple fait d'avoir dénoncé cette arrestation abusive du sieur Srih Gopal Talreja, alors que bien des pièces à conviction et des dénonciations des citoyens indiens au Cameroun pour maltraitance par le milliardaire Avinash Hingoramni avec la complicité de son affidé Jacky Nandwani, le prouvent à suffisance.

Musèlement

En effet la presse locale fait les frais d'avoir mis en lumière au grand jour,les réseaux dont bénéficient le phénomène Avinash Omprakash Hingoramni au Cameroun. Eu égard à ce qui précède, le Haut- Commissariat de l'Inde à Yaoundé s' en était d'ailleurs alarmé le 17 mai 2021. Dans un courrier, la représentation diplomatique avait compilé et servi au puissant homme d'affaires une liste de dénonciations d'autres indiens sur la maltraitance et l'exploitation de ses collaborateurs. Toute chose révélée, il y en a qui, malgré tout, sont encore prêts à vampiriser leurs compatriotes pour se faire une place au soleil aux côtés du phénomène Avinash.

Parlant des sbires, Jacky Nandwani est certainement le bras séculier des interventions lugubres et autres coups fourrés d'Avinash au Cameroun, et dans bien d'autres pays où il intervient il en ai de même que Gotthani au Gabon. Au demeurant le patron de Rêves voyages et de Sammys création n'est pas trop visible au Cameroun, par exemple, mais arrive quand même à faire filmer sa proie en situation inconfortable et, qui plus est dans les services du parquet, comme l'atteste le constat d'huissier consulté. À la manœuvre , Jacky Nandwani l'homme lige, jouant à cœur joie le bourreau en second, exécuteur des basses besognes requises par son patron ou craignant toute confrontation, Jacky Nandwani ne répond à aucune sollicitation de la presse, qui fait des pieds et des mains pour relancer question de recouper les informations y relatives et dont la fiabilité illustre une seule chose: Au lieu de faire les affaires au Cameroun et dans les pays qui les accueillent, Avinash Omprakash Hingoramni et ses fidèles Jacky Nandwani et Daultany compromettent plutôt l'image jusqu'ici reluisante du business à l'indienne. Sinon comment expliquer que l'homme refuse de répondre aux sollicitations pour ce fait ?

Des Indiens en larmes

Comme pour le cas de Shri Talreja Raj Gopal, le Haut-Commissariat de l'Inde à Yaoundé confirme avoir reçu des lamentations d'autres indiens, ex-employés de Avinash Omprakash Hingoramni. À ce sujet, nos informations précisent que le 13 mars 2021, Shri Avinash Kachwal s'est présenté à la chancellerie indienne à Yaoundé.

Le 15 mars Shri Deekshath Shetty a également saisi la même institution, la liste étant longue, globalement leurs dénonciations avaient pour fil rouge, la maltraitance, le refus de Avinash Omprakash Hingoramni d'honorer ses engagements et la confiscation des passeports. En tant qu'abus, ces persécutions ont dûment été répercutées au patron de Rêves voyages et Sammys créations. Des anciens employés de ces structures au sein desquelles Avinash Omprakash Hingoramni est l'actionnaire majoritaire, ainsi des sources anonymes décrivent une ambiance ou les éléments jugés inaptes sont vite renvoyés et les autres exploités jusqu'à l'épuisement. "Les employés considérés comme les bons éléments doivent se plier aux horaires de travail épuisants et plaire à tout prix à leur manager qui n'est pas le seul à surveiller ses employés, explique une voix. Elle ajoute : " À Rêves voyages où je travaillais, la boîte disposait d'un outil interne qui permet à quiconque de commenter le travail de ses collègues. Officiellement, il s'agit d'améliorer les performances d'une équipe grâce aux suggestions de chacun. Dans un courrier que lui a adressé le Haut-Commissariat de l'Inde à Yaoundé, Avinash Omprakash Hingoramni a été âprement critiqué quant aux conditions de travail qu'il impose à ses employés.

Chantage

Il menace, par exemple Shri Talreja Raj Gopal en lui expliquant par message téléphonique, comment son extradition en Côte d'Ivoire est prévue et programmée pour être conduite. Les échanges avec l'avocat du mis en cause font clairement ressortir que c'est plutôt Shri Talreja Raj Gopal qui réclame à son compatriote et ex-employeur une colossale somme d'argent, au titre de ses droits divers. Contre toute attente, il aura fallu attendre que sieur Gopal se plaigne à son tour. Avinash Omprakash Hingoramni, tel un rouleau compresseur, l'accuse de lui avoir extorqué de l'argent du temps où il travaillait pour lui. S'en sont suivis, mandat d'arrêt international, interpellation et déferrement devant le parquet de Yaoundé. Aujourd'hui qu'il est en instance d'extraction vers la Côte d'Ivoire, Shri Talreja Raj Gopal est honteusement filmé en condition de détention par les sbires d'Avinash. Certainement pour faire du chantage à la famille de la victime, afin que celle-ci retire les plaintes contre son bourreau. Nos diverses démarches de recoupement de toutes ces informations sont restées lettres mortes. Lui comme son affidé n'ont voulu se prononcer. Une situation embarrassante qui met à mal le vivre ensemble de la communauté indienne au Cameroun.

Source: Mosaiques N°080