Les agents de la délégation régionale du Commerce pour l’Extrême-Nord, dans la partie septentrionale du Cameroun, ont saisi le 8 février 2018, une cargaison de 32 tonnes de mil qu’un camion s’apprêtait à sortir du territoire de cette région menacée par la famine, pour l’écouler dans la ville de Douala, la capitale économique du pays.
Selon le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel, qui révèle l’information, toute la cargaison a été aussitôt vendue aux enchères, à raison de 18 000 francs Cfa le sac de 100 Kg, contre 25 000 francs Cfa, le prix actuel sur le marché. Une véritable aubaine pour les populations locales, qui ont de plus en plus du mal à se procurer des céréales, leur aliment de base, dont la production ne cesse de dégringoler depuis au moins 2 ans.
Officiellement, cette situation est non seulement due aux conditions climatiques peu favorables, mais aussi et surtout à la menace de la secte Boko Haram, dont les exactions ont conduit de nombreuses populations à déserter les villages, abandonnant leurs champs de mil, de maïs ou de sorgho.