Le groupe français Suez vient d’annoncer qu’il construira, pour le compte du consortium chinois Sinomach-Cmec, l’usine de production d’eau potable sur le fleuve Sanaga, dans la région du Centre du Cameroun.
Concrètement, explique le groupe français, Suez se chargera «des études d’ingénierie de l’usine de traitement, de la fourniture d’équipements, de la supervision du montage de l’usine et de sa mise en service», en plus de la formation du personnel camerounais.
«Nous sommes fiers de ce partenariat établi avec les autorités camerounaises, Sinomach-Cmec et Eximbank of China, pour proposer la solution technique et financière la plus adaptée aux besoins en eau potable des habitants de Yaoundé [la capitale camerounaise, Ndlr]. Ce projet constitue une référence significative pour le groupe en Afrique…», a déclaré Marie-Ange Debon, DGA du groupe Suez en charge de la division internationale.
Dans le cadre de ce contrat de sous-traitance avec le consortium formé par China Machinery Engineering Corporation (Cmec) et l’entreprise publique chinoise Sinomach, le groupe Suez encaissera 43 millions d’euros (un peu plus de 28 milliards FCfa). Les travaux seront réalisés en 36 mois.
Ce projet financé par Eximbank of China permettra de répondre aux besoins en eau potable des populations de la capitale camerounaise, grâce à la construction d’une usine de production d’une capacité de 300 000 m3/jour.
Cette capacité représente trois fois celle de l’usine d’Akomnyada (également construite par Suez) qui est, pour l’heure, la plus grande infrastructure destinée à approvisionner la capitale camerounaise en eau potable.
Pour rappel, depuis 2012, année de lancement par le gouvernement camerounais d’un vaste programme de construction des infrastructures, la Chine est devenue le premier investisseur étranger dans ce pays d’Afrique centrale, éclipsant ainsi un long règne des entreprises françaises.
Mais, au sortir d’une audience au ministère de l’Energie et de l’Eau en octobre 2016, le nouvel Ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibault, avait clairement annoncé que «plus que par le passé, la France entend être plus présente qu’elle ne l’a été pour la mise en œuvre d’infrastructures énergétiques et hydrauliques» au Cameroun.