Le projet d’exportation du pétrole nigérien à partir du Cameroun via le pipeline Tchad-Cameroun suite à un accord signé par les gouvernements des deux pays en 2014 sera relancé dans les prochaines semaines, a appris samedi APA de source officielle.
Selon le ministre nigérien des Finances, Hassoumi Massaoudou, ce projet qui fait l’objet de négociations ces trois dernières années, devrait définitivement trouver une solution, tant il est vrai que l'option de l'évacuation du brut nigérien vers le port de Cotonou, au Bénin est également envisagée.
Selon des sources, la décision des autorités nigériennes de mettre l’option du Cameroun en concurrence avec celle du Bénin est due aux menaces terroristes de la secte nigériane Boko Haram dont des attaques sont particulièrement dirigées vers le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad.
Tout laisse croire que la reprise des négociations entre les autorités camerounaises et nigériennes, serait la conséquence du coût d’investissement très élevé de l’option béninoise, puisque le Niger devrait construire un onéreux oléoduc, alors que le pipeline Tchad-Cameroun lui ferait réaliser des économies substantielles.
Un accord a été signé par les gouvernements du Niger et du Cameroun le 30 septembre 2014 à Yaoundé, fixant les conditions de transit sur le erritoire camerounais des hydrocarbures en provenance du Niger et leur évacuation jusqu’à la côte atlantique camerounaise.
Le Niger dispose d’une industrie pétrolière complète, grâce au consortium chinois la China national petroleum corporation (CNPC).
La production actuelle est de 20 000 barils par jour, pour un besoin national estimé à 7000 barils.
Selon les autorités nigériennes, avec l’exploitation de nouveaux gisements l’on devrait disposer de plus d’un milliard de barils et c’est environ 80.000 barils de pétrole brut qui seront évacués par jour à travers le pipeline Niger-Tchad-Cameroun.