La recapitalisation de la Messagerie de presse (MESSAPRESSE), filiale camerounaise du groupe français Presstalis a été retenue comme solution pour sauver cette société de la banqueroute au terme d’une double assemblée générale ordinaire et extraordinaire tenue à Douala, a-t-on appris lundi de source interne à l’entreprise.
Cette solution a été adoptée par les actionnaires, en l’occurrence, Presstalis et la Société de presse et d’édition du Cameroun (SOPECAM) pour que MESSAPRESSE qui contrôle le secteur de distribution de presse et de livres puisse poursuivre ses activités.
«On est prêt à ouvrir notre capital. Après, il faut voir dans quelles conditions ça peut s’imaginer », a déclaré Christian Carisey, directeur de l’international de Presstalis et président de MESSAPRESSE.
Cette assemblée générale extraordinaire survient dans un contexte où les relations entre MESSAPRESSE et les éditeurs de presse locaux sont tendus, car pendant que le premier situe les invendus à 80 %, les seconds accusent le distributeur de ne pas faire suffisamment d’efforts pour assurer une distribution optimum.
En avril dernier, l’entreprise qui a estimé son déficit annuel autour de 180 millions de francs FCA, avait demandé au gouvernement de prendre en charge ce déficit financier ou que la commission sur la vente des journaux soit relevée de 40% à 50%, à moins de ne plus assurer la distribution des titres locaux.
Ces propositions ont été rejetées par les éditeurs qui accusent notamment MESSAPRESSE de la mauvaise couverture nationale dans la distribution de la presse, d'où des perturbations observées dans ce secteur depuis quelque temps.