La 10e session du comité sous-régional de statistiques de l’instance communautaire s’est achevée mardi dernier à Douala.
L’intégration sous-régionale passera aussi par la disponibilité de données statistiques de qualité, concernant les six pays de la Communauté. C’est ce qui ressort de la 10e session du Comité sous-régional de la Statistique de la Cemac, tenue les 29 et 30 juillet à Douala. Les assises, qui réunissaient notamment les responsables des instituts nationaux de la statistique des pays membres, ont porté, pour l’essentiel, sur l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations de la session précédente.
Recommandations formulées dans le cadre du Programme « Stat-Cemac », mis en œuvre depuis trois ans, et étalé sur la période 2021-2030. A l’issue des travaux de Douala, les participants ont estimé satisfaisante la mise en œuvre des recommandations susmentionnées. « Sur vingt-cinq recommandations de la précédente session, quinze ont été mises en œuvre, neuf sont en cours et une n’a pas encore été exécutée. Donc, 60% des recommandations ont été exécutées », a indiqué Blaise Bienvenue Ali, Dg de l’Institut national de la statistique de la Rca.
Avant d’ajouter : « Nous avons adopté une nouvelle méthodologie qu’on appelle indice de performance statistique (IPS) dans la zone Cemac pour mesurer les capacités de nos instituts nationaux de statistique à produire les données dans le délai. Nous avons également examiné la liste des indicateurs que les pays doivent produire ». Bon à savoir, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique des statistiques en zone Cemac, l’observatoire économique et statistique de l’Afrique subsaharienne (Afristat) soutient les Etats, via du renforcement des capacités.
Si cet appui peut utilement contribuer au développement des pays bénéficiaires, par l’optimisation de l’usage des outils statistiques, il se pose un problème en Afrique centrale. « Dans le schéma actuel, chaque pays, sur un certain nombre d’opérations, va rechercher ses financements. Ce que nous allons observer forcément c’est que chaque pays, en fonction de la vitesse avec laquelle il aura mobilisé les financements, organisera son opération statistique. Conséquence, on ne pourra pas organiser la même année, ou en deux ans, la même opération dans tous les Etats où ne maîtrisera pas la vitesse avec laquelle chacun aura mobilisé les ressources », a relevé Paul-Henri Nguema Meye, Dg d’Afristat. Une certaine harmonisation s’impose donc.