Gaz du Cameroun, la filiale basée à Douala de la junior gazière britannique Victoria Oil & Gas, a réalisé des performances respectable sur les 17 premiers jours de l’année 2016, en atteignant une production moyenne de 15,7 millions de mètres cubes de gaz par jour, avec des pics de 17 millions de mètre cubes de gaz par jour.
Une embellie qui devrait conforter le management de l’entreprise après un quatrième trimestre 2015 moins performant que les deux précédents. Même si elle était en hausse comparée à celle du 4ème trimestre 2014, la production de cette période a été de 7,1 millions de mètres cubes par jour, contre jusqu’à 8,2 millions de mètres cubes par jour. Des indicateurs plus positifs viennent rassurer sur les performances du quatrième quart de l’année 2015. L’entreprise a réalisé des encaissements en cash de 13,1 millions $ et affiche une trésorerie nette de 5,4 millions $. Ses clients ont continué de payer un prix constant tout au long de la période et les perspectives d’élargissement de la base clientèle sont toujours positives.
Gaz du Cameroun est sur un marché dont le gap énergétique global, surtout ressenti à Douala, représente une part de marché non servie par l’hydroélectricité de 25%, qui est essentiellement comblée par des centrales thermiques à fuel ou à gaz.
Avec la hausse des prix du baril de pétrole à près de 110 $, l’option du gaz se présentait comme une alternative cohérente et solide. La conjoncture internationale de cette matière première est caractérisée par un repli des prix rendant l’utilisation du fuel lourd de nouveau compétitive. Par ailleurs, le marché des énergies alternatives au Cameroun, est très souvent influencé par des périodes de saison sèche à haute consommation et la saison pluvieuse à consommation plus réduite.
Par ailleurs, le Cameroun continue avec la mise en eau progressive de son barrage régulateur de Lom Pangar, un ouvrage qui devrait permettre de limiter les effets des variations de saison sur les débuts de fleuve et permettre une production hydroélectrique plus constante. Mais le réseau électrique du pays encore vétuste, génère des pertes estimées à 35%, ce qui ne change pas grand-chose au gap énergétique, sur un marché où la demande croit de 7% par an.
Mais même si le marché restera intéressant, les perspectives de revenus pour Victoria Oil and Gas, qui est l’actionnaire majoritaire de GDC avec seulement 60% du capital, vont être modifiées dès la fin du premier semestre. Selon le contrat de concession, VOG bénéficie de la totalité des produits de la vente, jusqu’à ce que leur chiffre atteigne celui de la totalité des dépenses effectuées pour creuser les puits d’exploitation. Les dirigeants de l’entreprise espèrent de voir ce chiffre atteint au cours du premier semestre 2016. Après cela, le chiffre d’affaires et les bénéfices nets qui en résulteront, seront désormais comptabilisé à hauteur de seulement 60% Le reste revenant aux autres actionnaires de Gaz du Cameroun.