Le 12e numéro du magazine de la direction générale des études Finances et Relations internationales proposent des solutions aux pays de la Cemac.
La lettre de la recherche ». C’est le magazine de la direction générale des études Finances et Relations internationales de la Banque des Etats de l’Afrique centrale. Le 12e numéro qui couvre le premier semestre 2022 a récemment été rendu public. Il fait une emphase sur les mesures d’atténuation de la répercussion des prix internationaux sur les prix des biens et services destinés à la consommation finale dans la Cemac. Selon le document, la hausse des prix récemment observée dans la Cemac devrait être perçue comme un signal sur l’urgence de mettre en place des réformes structurelles à même d’augmenter les capacités de production des économies. Afin de relever ce défi, il est nécessaire qu’au-delà de leurs objectifs traditionnels, les politiques économiques en général et les politiques monétaires de la Beac accordent une importance relativement plus importante au financement des investissements productifs. Pour ce faire, il est nécessaire d’exiger non seulement une amélioration du climat des affaires, mais également le développement du marché des capitaux. De façon précise, le magazine de la Beac préconise des mesures à court, à moyen et surtout à long termes pour atténuer la surchauffe des prix. D’abord, la perspective à court terme, en occurrence la stabilisation des prix, passe par l’identification des facteurs déclencheurs des tensions inflationnistes et ceux déterminant les anticipations d'inflation. Par ailleurs dans la même veine, les pouvoirs publics doivent atténuer les effets négatifs de la hausse des prix sur les ménages à revenus faibles via un renforcement de leur pouvoir d’achat plutôt que par un plafonnement des prix.
Ceci peut passer par des subventions des Etats ou une réduction des marges bénéficiaires des entreprises. En outre, les gouvernements des pays de la Cemac doivent mettre en place des dispositifs de contrôle des prix. Le document indique, s’agissant toujours des mesures à court terme, des subventions des Etats à l’importation des biens et services peuvent être implémentées à travers le renoncement au prélèvement de certaines taxes fiscales ou douanières ainsi que par des subventions à l’importation des intrants des unités de production locale. Ces mesures à mettre en œuvre pour limiter la vulnérabilité des économies, devraient prioritairement concerner la création de conditions socioéconomiques, financières et institutionnelles propices à l’augmentation de l’offre locale des produits agro-industriels et énergétiques. S’agissant des mesures à moyen terme, souligne le document, elles devraient être calibrées en préservant la viabilité des finances publiques et la soutenabilité de la dette des Etats. Elles devront à cet effet créer des conditions favorables à l’émergence d’un écosystème d’entreprises locales compétitives et capables d’accroître les capacités de production régionales. Un accent devrait être mis sur le désenclavement des bassins de production, les investissements énergétiques, la recherche et l’innovation, et l’arrimage des produits domestiques aux standards internationaux. Quant aux mesures à long terme, les Etats ont un rôle central à jouer à travers le désenclavement routier et en infrastructures socioéducatives des bassins de production. Ils doivent apporter une assistance technique aux entreprises en matière de recherche et d’innovation ; mettre en place de cursus éducatifs adaptés aux besoins d’industrialisation et faciliter de l’accès aux domaines fonciers à des fins de production, entre autres.