L’information est confirmée par le directeur général Antoine Pamboro. Joint au téléphone mardi dernier, le responsable de la filiale camerounaise du britannique confie que quelques séances de travail ont eu lieu avec les autorités et que Vodafone est en attente du précieux sésame. Cette fois-ci, c’est sous la dénomination d’Afrimax que l’opérateur a sollicité le ticket qui lui permettra d’exercer sur le marché camerounais. Il s’agit d’une exigence du ministre des Postes et télécommunications, Minette Libom Li Likeng, qui a suggéré qu’Afrimax sollicite une licence télécoms au lieu d’utiliser celle de Northwave Sarl, croit savoir le site TIC Mag.
Toutefois, selon les services de Vodafone Cameroun, ce changement n’aura pas d’impact sur les relations avec ses partenaires sous l’identité de Northwave. C’est depuis le 14 septembre dernier que Vodafone a suspendu ses activités au Cameroun, après avoir été notifié par l’Agence de régulation des télécommunications (ART). Le régulateur a reçu instruction de la ministre des Postes et télécommunications de procéder au retrait de la licence octroyée le 3 mai 2010 à Northwave sur laquelle Vodafone mène ses activités. La Minpostel se base sur le fait que cette licence a perdu sa valeur, Afrimax ayant racheté 100% des parts de Northwave. En effet, la licence est « personnelle, incessible et ne confère aucun droit d’exclusivité », stipule l’article 30 du décret du PM du 6 avril 2017 fixant les modalités d’établissement et d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communication électronique.
Tout comme Vodafone, plusieurs autres opérateurs soumis au régime de la licence sont dans l’attente du précieux sésame. Le 15 septembre dernier était la date butoir fixée par le régulateur pour le paiement des droits d’entrée et de renouvellement des licences. Ces opérateurs devront désormais se conformer du décret du 6 avril 2017 fixant les modalités d’établissement ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques soumis au régime de l’autorisation, et l’arrêté du 2 mai 2017 fixant les montants et les modalités de paiement des droits d’entrée et de renouvellement des licences. L’absence de ces textes avait créé un vide juridique qui jusqu’ici ne permettait aux opérateurs d’exercer dans la légalité.