Le fournisseur d’accès internet, Vodafone Cameroun, vient d’effectuer un revirement à 180 degrés, au sujet de ses activités sur le marché camerounais. En effet, après avoir annoncé la cessation de ses activités, le 9 novembre 2017, Afrimax Group qui exploitait la marque Vodafone, avant sa suspension par le régulateur (en septembre 2017) pour défaut de licence, a repris contact avec les autorités camerounaises, au cours de la dernière semaine du mois de novembre 2017.
Selon des sources internes aux services du Premier ministre, dans lesquels une copie de la correspondance adressée à la ministre Minette Libom Li Likeng a été reçue, Lars Stork réaffirme dans sa lettre, l’intérêt d’Afrimax Group pour l’obtention d’une licence de première catégorie, en vue de l’exploitation d’un réseau télécoms dans le pays, via Afrimax Cameroun.
L’on se souvient pourtant que ce même dirigeant d’Afrimax Group, a été l’auteur de la lettre annonçant la cessation des activités de Vodafone Cameroun, quelques jours plus tôt. Les dirigeants d’Afrimax Group qui insistent d’ailleurs pour que cette licence leur soit délivrée dans l’urgence, selon nos sources, opèrent ainsi une volte-face, au moment où YooMee Cameroun, un opérateur virtuel de mobile, aguiche les anciens clients de Vodafone, en leur offrant gratuitement des cartes Sim 4G, compatibles avec les modems Vodafone.
Dans le même temps, plusieurs anciens clients de Vodafone Cameroun affirment avoir fait reconfigurer leurs modems, pour les utiliser avec des puces internet de l’opérateur historique des télécoms, Camtel.
Mais, au-delà de cette équation que devront résoudre les responsables d’Afrimax Group, en cas de délivrance de la licence attendue du gouvernement camerounais, cette entreprise devrait être amenée à payer un ticket d’entrée sur le marché de l’internet au Cameroun, conformément à la loi.
Cette exigence réglementaire, fait remarquer une source proche du dossier, pourrait être une nouvelle source de frictions entre cette entreprise et les autorités camerounaises qui, selon nos sources, n’ont jamais interrompu le processus d’attribution d’une licence à Afrimax Group.
Puisque, apprend-on, la demande de licence, introduite en septembre 2017, n’a jamais été retirée par cette entreprise qui aura fait une entrée plutôt remarquée sur le marché de l’internet au Cameroun, en septembre 2016. Soit un an avant la suspension de ses activités par le régulateur télécoms, pour défaut de licence.