Voici l'activité qui ruine le trésor public camerounais

Ministère Des Fiances Ministère des Finances

Tue, 1 Aug 2017 Source: cameroon-info.net

75% du bois destiné au marché intérieur est produit par des opérateurs de tronçonneuses travaillant sans titre d'exploitation.

Selon une étude faite sur l'état des lieux du marché domestique du sciage artisanal réalisé par le Centre pour la Recherche Forestière Internationale (CIFOR), le volume de bois récolté au Cameroun depuis 1996 pour alimenter le marché intérieur et les marchés régionaux a été multiplié par dix.

Malheureusement, 75% du bois destiné au marché intérieur reste produit par des opérateurs de tronçonneuses travaillant sans titre, donc illégalement, indique le quotidien Le Messager du lundi 31 juillet 2017.

Ladite étude souligne en effet que l'exploitation informelle de sciages destinés aux marchés régionaux est tout aussi importante en volume que l'exploitation industrielle formelle destinée à l'exportation, apprend-on. Une exploitation qui demeure une source de revenus non négligeable aux fonctionnaires corrompus.

En effet, deux tiers des scieurs interrogés dans le cadre de cette étude du CIFOR, avouent corrompre systématiquement les agents du ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), ainsi que ceux des forces de sécurité, peut-on lire dans le journal. A titre d'exemple, pour un camion de bois illégalement scié, les pots de vins peuvent aller jusqu'à 40 000 FCFA.

Il ne serait donc pas indélicat de souligner qu'au Cameroun, le secteur du sciage artisanal génère 45 000 emplois indirects et couvre environ 2,1 millions de mètres cubes produits. Soit à peu près le même volume que le bois récolté légalement par les principales concessions et destiné à l'exportation. Aussi, le marché du bois domestique camerounais enregistre une évasion fiscale de l'ordre de 6 milliards FCFA par an, alors que le pays dispose d'un Programme de sécurisation des recettes forestières. Il devient donc plus qu'urgent de reglémenter ce secteur d'activité qui ruine le Trésor public camerounais.

Source: cameroon-info.net