Si vous êtes exportateurs de fruits vers l’espace UE (Union Européenne), nous espérons pour vous que le produit que vous exportez n’est pas compris sur cette liste des fruits interdits d’exportation.
En effet, le Cameroun fait partie d’une liste plus large de pays du continent (Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, République centrafricaine, Tchad, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Guinée équatoriale, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie…) dont des fruits sont interdits d’entrée dans l’espace UE selon une note rendue publique par la Commission européenne en charge de la législation phytosanitaire.
Les fruits incriminés sont : les mangues, les papayes, les goyaves, les poivrons, les aubergines et les tomates.
Que reproche-t-on à ces produits ?
La commission estime qui ces produits ont été exposés à « certaines espèces et certains genres de mouches » qui sont désignés comme étant des organismes de quarantaine de l’UE.
Les fruits et légumes du Cameroun étant réputés comme ayant une qualité questionnable font l’objet d’un sursis depuis 2018. Des failles ont notamment été observées dans le système national de contrôle sanitaire et phytosanitaire.
Même si des certificats de conformité sont délivrés aux exportateurs, il s’avère que des résidus de produits et substances nocives à la santé et à l’environnement sont souvent découverts dans des fruits et légumes en provenance du Cameroun. Une nouvelle réglementation européenne qui est entrée en vigueur en décembre 2019 vient définitivement condamner les produits issus de ces pays. Il faudra donc désormais veiller à rendre les produits conformes aux normes.
Pour l’heure, l’UE recommande, pour remédier à la situation, d’user d’une approche systémique ou d’un traitement post-récolte pour s’assurer que le produit exporté est débarrassé des organismes nuisibles.
Gabriel Mbaïrobe, ministre Camerounais en charge de l’agriculture et du développement rural rassure, dans une lettre circulaire en date du 18 avril 2022 et adressée aux chefs des postes de police phytosanitaire des ports de Douala et Kribi, de l’aéroport international de Yaoundé et des Colis postaux, que son administration « travaille sereinement pour élaborer les dossiers techniques conformes au nouveau règlement afin de faciliter les exportations ».