William Elong, drone de Camerounais

William Ndja Elong Photo utilisée juste à titre d'illustration

Sat, 17 Oct 2015 Source: Jeune Afrique

Révolutionner l’Afrique à l’aide de drones ? C’est l’ambition de William Elong, 22ans, entrepreneur et plus jeune diplômé de l’École de guerre économique de Paris. Portrait.

Le parcours est hors-norme. Bachelier à quinze ans, titulaire d’un double-diplôme de la Haute école de commerce de Yaoundé et de l’École supérieure de commerce de la Rochelle trois ans plus tard, plus jeune diplômé en stratégie et intelligence économique de l’École de guerre économique de Paris à vingt ans et fondateur de la start-up Will&Brothers, spécialisée dans le conseil en intelligence économique et innovation technologique, William Elong a le discours déroutant d’un enfant précoce.

Cet aîné d’une fratrie de cinq enfants, né à Eboné, entre Douala et Bafoussam, au Cameroun, de parents exerçant dans le consulting et l’industrie pétrolière, a tout du surdoué.

Ennuyé par les cours du collège, qu’il trouve trop léger en matière contenu, le jeune William est au centre des brimades et des moqueries de ses camarades. Passionné d’informatique et d’astrophysique notamment, il se réfugie sur le web, où il étudie au hasard des sujets « par simple curiosité ».

Une démarche encyclopédique

« Mon père me donnait beaucoup de livres d’histoire, d’encyclopédies que je dévorais avec le sourire », se souvient-il. « Je voulais étudier une science qui me permettrait d’allier la technologie, l’histoire, les affaires, l’investigation et la psychologie. Il ne me restait qu’une option : l’intelligence économique », explique encore le jeune entrepreneur.

William Elong se tourne alors vers l’étranger. Trop jeune – il n’a alors que 18 ans -, handicapé par la réputation de la formation africaine, il essuie d’abord des refus, « de l’Asie à l’Amérique ». « C’est foncièrement injuste. Les enseignants qui m’ont forgé venaient de toute l’Afrique.

Je ne pense pas avoir été moins bien formé », s’indigne-t-il encore aujourd’hui. Il est toutefois accepté en France, à l’École de guerre économique, une des meilleures formations de la planète. Il s’envole un samedi soir de Yaoundé, la rentrée universitaire étant prévu le lundi suivant à Paris.

Source: Jeune Afrique