Nombre de décisions ont été prises à l’issue de la réunion tenue mardi entre commerçants et populations, sous la conduite du sous-préfet de Yaoundé II.
Nuisance sonore à toutes les heures de la nuit, insécurité et insalubrité. Les riverains du « Marché 8e », plus connu sous l’appellation du marché Mbankolo à Yaoundé n’en pouvaient plus des désagréments causés par les conducteurs de camions de tomate, en provenance de l’Ouest. Commerçants et habitants ont failli en venir aux mains. « Ils garent au lieu dit « Descente 8e ».
La pente est importante et on n’est même pas sûr de la qualité de leur système de freinage. Un de ces camions s’était déjà renversé. Heureusement qu’il n’y avait pas eu mort d’homme. On n’est pas certain que ça sera toujours ainsi avec les enfants qui vont bientôt reprendre les classes », s’inquiète Justin Engama, représentant du chef du quartier Messa-Ekoason. Et en face, les commerçants ont leurs raisons. « Les denrées alimentaires ne peuvent pas arriver dans la journée.
C’est à partir de 4h du matin que nous débarquons sur les lieux. Les camions de tomate arrivent autour de 4h du matin. Il ne faut pas ignorer que le marché n’est pas un lieu calme. C’est un espace où il y a toujours du bruit », affirme Njiasse Youssouffa-Moustapha, chef secteur tomate marché Mbankolo.
Informé de ces incompréhensions, le sous-préfet de Yaoundé II, Nji Yampen Ousmanou a réuni les deux parties en présence des représentants des forces de l’ordre, de la Communauté urbaine de Yaoundé, entre autres. « Après évaluation de la situation, nous avons constaté qu’il y avait un problème d’indiscipline des transporteurs de tomate qui encombrent la chaussée et bloquent l’accès des riverains à leurs domiciles.
Nous avons ainsi interdit aux camions de décharger leurs marchandises dans la nuit. A partir de lundi prochain, les camionneurs devront commencer leurs activités à 5h du matin. Non plus sur le site actuel mais en périphérie où un espace leur a été trouvé. Le temps qui leur est accordé, va servir à aménager le site », a expliqué le sous-préfet. Et pour calmer les uns et les autres, Nji Yampen Ousmanou leur a fait savoir qu’ils ont besoin les uns des autres. Aucun marché ne peut exister sans les commerçants, encore moins sans populations. L’entente et la collaboration sont donc nécessaires entre les deux.
Et au bout du compte, le calumet de la paix a été fumé. « Le sous-préfet et les responsables de la Communauté urbaine ont résolu le problème. Nous sommes satisfaits des décisions prises. Il nous a été demandé de les supporter jusqu’à la fin de la semaine. Nous attendons actuellement l’effectivité de cette mesure », a confié Justin Engama. Pendant que le représentant des vendeurs de tomate a promis qu’ils vont « désormais mener leur activité sur le site attribué et de tout faire pour entamer le chargement des camions à 5h ». Tel semble le vœu de tous.