Une Journée du manioc se tiendra le 26 août prochain dans la capitale camerounaise, Yaoundé, en vue de montrer l’importance et la nécessité de la valorisation de cet aliment par la transformation ainsi que les enjeux économiques sociaux et culturels associés, a appris APA samedi auprès du comité d’organisation.
Placée sous le thème : «Enjeux de la valorisation du manioc», cette manifestation agro-industrielle du Réseau des acteurs du développement durable (RADD) sera ponctuée de conférences, d’ateliers, de débats ainsi que d’une session de dégustation de sous-produits présentées sou une quarantaine de recettes.
«Nous comptons faire connaître les multiples usages du manioc et les espèces à utiliser pour chaque produit fini, procéder au test de quelques nouvelles variétés dans la consommation humaine, plaider auprès des partenaires publics et privés sur la nécessité d’accompagner les communautés dans sa valorisation du manioc, mettre en place un cadre d’échanges pour promouvoir sa valorisation», a expliqué à APA la secrétaire exécutive du RADD, Marie Crescence Ngobo.
Il s’agira également de présenter et de valoriser les nouvelles variétés de manioc sont mieux connues, d’ébaucher des pistes de solutions pour faciliter l’accès aux formations et à l’acquisition d’infrastructures de transformation et de mettre en place un cadre d’actions pour la promotion des produits issus du manioc.
Deuxième denrée de base après le riz, le manioc est l’une des cultures vivrières les plus importantes du Cameroun avec 270.000 hectares de terres dédiés à sa production.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 3,9 millions de tonnes de ses racines ont été produites en 2011 pour des besoins annuels évalués à 10.000 tonnes, aujourd’hui dédiées à la consommation locale, à l’exportation vers le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et la République centrafricaine mais aussi à des industries de fabrication de farine et d’amidon, de cubes de bouillon ainsi que des entreprises brassicoles.
En 2009, le pays était en outre classé au 19ème rang mondial des exportations de racines de manioc vers la France (93%), la Belgique (4%) et la Suisse (3%).
Le gouvernement et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont signé, depuis juillet 2003, un accord de prêt de quelque 22 millions de dollars pour le développement de la filière à travers le Programme national de développement des racines et tubercules (PNDRT), lui-même soutenu entre autre par le Réseau national des multiplicateurs des semences d’igname et de boutures de manioc (RENAMUSIM), qui a formé plus de 25.000 personnes dont 53% de femmes.