Vendredi 02 octobre dernier, les Ministres des Finances, les gouverneurs des banques centrales et les présidents des institutions régionales de la Zone franc se sont réunis à Paris-Bercy, sous la présidence de Michel Sapin, ministre français des Finances et des Comptes publics. La rencontre rentrait dans le cadre de la deuxième réunion semestrielle des ministres des Finances de la zone Franc, après la première tenue à Bamako, au Mali, en avril 2015.
L’une des résolutions contenue dans le communiqué de presse disponible à la fin des travaux, est l’organisation de la troisième réunion du genre à Yaoundé, capitale du Cameroun au cours du premier semestre de l’année 2016. La rencontre parisienne du 2 octobre 2015 avait permis aux participants, entre autres, de préparer leur position lors des réunions d’automne du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale qui auront lieu du 9 au 11 octobre 2015 à Lima, au Pérou.
La principale curiosité de cette réunion avait pourtant été la déclaration de Michel Sapin, au sujet de l’avenir du Franc CFA. Le ministre français des Finances et des Comptes publics avait déclaré : «Que ce débat soit porté par les uns et les autres est parfaitement légitime. Je comprends tout à fait que l’on cherche à voir les avantages et éventuellement les inconvénients en fonction des situations (…) S’il y a de la part des uns et des autres au niveau académique ou au niveau politique des propositions, et bien, nous en discuterons tous ensemble avec cet esprit de respect et d’égalité».
Depuis lors, des voix s’élèvent au sein de l’élite africaine, et camerounaise notamment, pour soit critiquer la monnaie, soit pour éclairer davantage sur les avantages et les inconvénients de l’appartenance de 15 pays africains à la Zone Franc. La rencontre annoncée de Yaoundé sera visiblement très attendue. Peut-être constituera-t-elle un début de réforme tant voulue par l’opinion africaine.