Au lendemain des émeutes dites de la faim de 2008, le ministère du Commerce avait établi une grille tarifaire afin de mieux contenir la flambée des prix sur l’ensemble des denrées de grande consommation. Malheureusement, au fil des années, les prix de ces denrées ne cessent de grimper sur le marché.
Tenez par exemple, le riz exempt de droits de douane depuis 2008 devait être vendu à 250 Frs le Kg contre 400Frs voire plus pratiqués actuellement. Le Kilogramme de Maquereau est vendu à 1200, 1500 et parfois 1800.
Selon une ménagère dont les propos sont relayés dans les colonnes du quotidien Mutations édition du vendredi 23 octobre 2015, « les prix des vivres ne sont plus abordables sur le marché. Le prix des tomates est inconcevable. Il est passé de 100F à 300F pour quatre fruits », s’indigne t- elle.
De manière générale, le journal qui cite le dernier rapport de l’Institut national de la statistique sur l’évolution des prix indique qu’ « au cours des six premiers mois de l’année en cours, l’inflation au Cameroun a atteint un taux de 3,4%, contre 1,1% sur la même période en 2014.
A en croire l’Ins, « le niveau général des prix observés à fin juin 2015 provient en grande partie de la flambée de 14,5% des prix des biens et service de transports, à la suite de la révision à la hausse des prix des carburants intervenue le 1er juillet 2014 ». Afin d’atténuer les effets de cette inflation, le ministère du Commerce en collaboration avec les opérateurs économiques de divers secteurs organise de manière saisonnière des ventes promotionnelles des denrées alimentaires.
Cependant, pour Mutations, l’initiative du Mincommerce est bonne « mais elle montrerait beaucoup plus d’efficacité si elle s’étalait sur le long terme. D’autre part, les ventes promotionnelles s’avèrent le plus souvent inopérantes parce qu’elles ne font pas tâche d’huile dans la ville, mais se concentre plutôt à des endroits précis », soutient le journal.
Et puis dans sa volonté de contenir l’inflation, le ministère du Commerce doit faire face à la résistance des petits détaillants qui jusqu’ici dictent leurs prix sur le marché.