Les revendeurs de crédits de télécommunications, communément appelés «Callboxeurs» revendiquent davantage plus de considération de la part des différents opérateurs de téléphonie mobile exerçant au Cameroun. Ils s’indignent du fait que la marge bénéficiaire que leur concèdent les opérateurs de téléphonie mobile est extrêmement basse. Pour 10 000 FCFA de crédit de communication revendu, ces derniers disent bénéficier seulement de 500 FCFA. Un montant très modique, selon eux.
«On ne s’en sort pas vraiment dans cette activité. Mais compte tenu du contexte social difficile, on est obligé de faire avec car, un tiens est mieux que deux tu auras, dit-on», a confié une gérante de call box au quartier Essos à Yaoundé, dans les colonnes du journal Le Quotidien de l’Economie n°0941, en kiosque vendredi 20 novembre 2015. Face à cette situation, Serge Nathan Mékingué, le Secrétaire général du tout nouveau syndicat des call-boxeurs, call-boxeuses et livreurs du Cameroun (SYDECDIPROTEC), pense qu’il faut forcer les entreprises de téléphonie mobile à un changement d’attitude à l’égard des call-boxeurs.
«Nous sommes convaincus au niveau de notre syndicat que les opérateurs de téléphonie mobile qui exercent chez nous peuvent faire mieux que ce que nous observons actuellement. Nous ne tirons qu’un bénéfice de 500 FCFA sur une vente de crédit de 10 000 FCFA. Vous convenez avec moi que c’est vraiment ridicule. On peut amener ces entreprises à porter nos marges bénéficiaires jusqu’à 50%. C’est possible», explique Serge Nathan Mékingué. Il s’exprimait ainsi le 17 novembre dernier au quartier Omnisport à Yaoundé, à l’occasion du lancement de leur syndicat.
Outre l’augmentation de leur marge de bénéfices, l’on apprend dans le journal qu’ils réclament aussi la prise en compte des call-boxeurs, des call-boxeuses et des livreurs dans l’élaboration du zoning et des objectifs qui jadis étaient fixés unilatéralement par les opérateurs sans l’assentiment de ces derniers. Mais aussi, l’amélioration des conditions de travail des call-boxeurs.
Constitué de près de 25 000 adhérents à travers le Cameroun, ce syndicat a donné jusqu’au 05 décembre prochain aux opérateurs pour donner suite à leurs revendications. Passé ce délai, ils entendent user de toutes les voies de recours légaux pour se faire entendre.