La 10è session du Comité d’orientation et de suivi du Contrat de désendettement-développement (COS-C2D) s’est tenue le 9 février 2016 à Yaoundé. Il ressort des travaux auxquels ont notamment pris part Christine Robichon, l’ambassadrice de France au Cameroun et Alamine Ousmane Mey, le ministre des Finances (MINFI), que la consommation du budget par le Cameroun a connu une hausse sensible entre le 31 décembre 2014 et le 31 décembre 2015.
Le Quotidien de l’Economie (LQE) du 10 février note que « le Cameroun a pu décaisser, seulement au cours de l’année 2015, environ 37 milliards de Fcfa. La preuve, des 129 milliards de Fcfa mobilisés dans le compte du Cameroun au 31 décembre 2014, le décompte faisait état de seulement 92,9 milliards au 31 décembre 2015 ».
Ce chiffre est encore en deçà des attentes, mais il est suffisant pour susciter la satisfaction du MINFI qui co-préside le COS-C2D. Ousmane Mey qui a annoncé que « des efforts seront faits au cours du 3e C2D, dit de maturation et dont une mission de pré instruction venant de France, est attendue dans deux semaines, qu’il soit exécuté le plus rapidement possible, en matière d’engagement juridique, en matière d’exécution sur le terrain, et en matière de décaissements pour que les ressources ne stationnent plus longuement au niveau de la banque centrale », mentionne le journal.
« Une explication du léger frémissement du Cameroun en matière de décaissements des fonds C2D peut se trouver dans le rééchelonnement des remboursements du Cameroun des mois d’avril à octobre 2015, soit 38 milliards de Fcfa convertis par la France en aide budgétaire ciblée au profit du Trésor public pour faire face aux tensions de trésorerie inhérentes à la guerre contre la secte Boko Haram. Ces remboursements sont rééchelonnés pour les années 2016 et 2017 », informe LQE.
« Pour l’essentiel, la mise en œuvre physico-financière des deux premiers C2D au 31 décembre 2015 et ses perspectives, présentées par Justine Ndogmo, la Coordonnatrice du C2D, de même que l’apport du C2D dans les stratégies sectorielles de la santé, de l’éducation, l’agriculture et le développement rural ont été jugées satisfaisantes par les parties française et camerounaise », conclut le journal.