Photo d'archives utilisée à titre d'illustration
La structure est en cessation d’activités depuis l’interdiction par les autorités de la production de poulets de chair du fait de la survenance des cas de grippe aviaire.
Le Complexe avicole de Mvog-Betsi à Yaoundé a des allures d’un cimetière. Le mardi 9 août 2016, à part le vigile en service, aucune présence humaine ou animale n’est perceptible sur le site jadis très mouvementé. Les bâtiments destinés au personnel de la structure sont fermés. Tout ceci a pourtant une explication. «Nous sommes en arrêt d’activités. Les poulaillers sont vides. Toute la production a été détruite dès l’annonce des cas de grippe aviaire. Les enclos ont été tous désinfectés. Et, plus personne ne travaille plus ici depuis l’interdiction de la vente du poulet par les autorités», a indiqué le vigile en service.
Et pourtant, tout semble normal à l’extérieur du Complexe avicole. Aux alentours de cette ferme, le poulet n’existe nulle part. Un petit tour au marché du coin a permis de se rendre à l’évidence du manque que ce produit cause aux consommateurs. «Avant, on en trouvait ici à un prix abordable. Mais, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Et, cela nous manque beaucoup», affirme Christine O, une ménagère rencontrée sur place.
Toutefois, la rareté du poulet a entrainé le développement du commerce illicite. Ce produit se vend désormais comme de la drogue, nous apprend le bihebdomadaire Ecomatin du mercredi 10 août 2016. On s’assure que l’acheteur ne fait pas partie d’un de ces nombreux indiques déployés pour attraper les contrevenants à l’interdiction de la commercialisation du poulet. Néanmoins, à ce jour, certaines localités du pays sont toujours frappées par l’interdiction de la vente du poulet, tandis que d’autres s’y sont affranchies. À côté de cela, l’ouverture du marché témoin du 8e reste attendue par les aviculteurs.
